Jean-Francois Christiaens

27 AVR 2021

Modèle oublié : non, ce paquebot routier n’est pas américain !

6,2 mètres de long, plus de 2 mètres de large et un copieux V8 de 6 litres sous le capot… A la vue de cette fiche technique, vous imaginez certainement que la chose trouve ses origines du côté de l’Oncle Sam… Eh bien pas du tout, vous êtes bien trop à l’Ouest : voici la ZIL 111, première limousine soviétique de l’après-guerre !

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Il va sans dire que pareil engin n’était pas destiné aux masses laborieuses mais plutôt aux apparatchiks et autres personnalités du monde soviétique. Dans les années 50, extrêmement rares étaient les privilégiés qui pouvaient se targuer d’avoir une automobile. Alors une automobile de ce calibre, forcément, ne pouvait s’adresser qu’à la fine fleur du parti !

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Lors de sa conception, les ingénieurs se sont clairement inspirés des produits de l’ennemi capitaliste. Dans son livre « les voitures de l’Est », Bernard Vermeylen rapporte que l’usine a d’ailleurs acquis une Chrysler Imperial et deux Packard Patrician. Le produit soviétique devait forcément surpasser ces deux dernières : plus grande, plus large et comptant plus de chrome, la ZIL ferait presque passer une Cadillac pour une sobre citadine…

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Question dynamisme, n’en attendez pas des prestations exceptionnelles : le V8 de 6 litres impressionne, mais il ne délivre que 200 chevaux, doit composer avec plus de 2,6 tonnes et surtout, avec une boîte auto comptant seulement 2 rapports ! Si le modèle a connu de multiples évolutions entre 1958 et 1967, sa production n’en resta pas moins très confidentielle : 112 exemplaires seulement !

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