Pierre-Benoit Sepulchre

10 NOV 2022

Bientôt un tunnel sous‑marin pour relier l’Espagne au Maroc ?

Celui-ci pourrait accueillir des voitures, des bus mais aussi des trains.

C’est un chantier titanesque qui, régulièrement, est ressorti des cartons des gouvernements espagnols et marocains. Depuis quarante ans, les deux pays envisagent en effet de créer un tunnel sous-marin à travers le détroit de Gibraltar pour les relier par la route ainsi que par le chemin de fer. Deux sociétés ont même été créés dans ce cadre : la SNED au Maroc et la SECEGSA en Espagne. Et, après plusieurs années d’immobilisme, le gouvernement de Pedro Sánchez a décidé de réactiver le projet.

Pour ce faire, la SECEGSA a reçu une dotation de 750.000 € afin d’étudier la faisabilité et la viabilité de ce projet d’envergure. Modeste, ce montant va en fait servir à actualiser un avant-projet élaboré il y a plus de quinze ans, en y intégrant les avancées techniques et technologiques enregistrées ces dernières années. C’est notamment une rencontre avec Herrenknecht, un groupe allemand reconnu dans le monde pour son expertise en matière d’équipements de forage, qui a contribué à relancer ce dessein qui n’est désormais plus considéré comme une utopie.

De Punta Paloma à Tanger

Si elle voit le jour, cette infrastructure affichera une longueur d’environ 42 km, dont un peu plus de 27 sous l’eau. De quoi effectuer une traversée en voiture en seulement 30 minutes, voire un peu moins en train. Sa profondeur maximale atteindrait 475 m, l’entrée espagnole se situant à Punta Paloma tandis que la marocaine serait localisée à Tanger. En termes d’objectifs, les projections actuelles tablent sur 9,6 millions de passagers à l’horizon 2030 et sur quelque 7,4 millions de tonnes de marchandises transportées. 

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