En Tunisie, les taxes à l’importation, qui concernent notamment le secteur automobile, ont atteint des sommets. Du coup, pour le citoyen lambda, il devient de plus en plus compliqué de se procurer une voiture neuve, voire d’occasion si elle provient de l’étranger. S’ajoute à cela une forte dévaluation du dinar qui a fait fondre le pouvoir d’achat des Tunisiens de près de 50 % ! Et sans industrie automobile locale, le pays est donc totalement dépendant de la filière d’importation.
Un SUV “made in Tunisia”
Dans ce contexte de crise, et afin de pouvoir proposer aux autochtones une voiture neuve à un prix abordable, l’entreprise tunisienne Wallys a décidé de se lancer dans la production d’un modèle inédit, qui consiste en un petit SUV dénommé Iris. Afin de comprimer les coûts autant que possible (avec un tarif annoncé d’environ 11.000 €), le modèle ne fait pas dans la dentelle. Il hérite ainsi d’une carrosserie en fibre de verre et d’une cellule de sécurité en acier qui est directement soudée au châssis du véhicule.
Sous le capot, les ingénieurs tunisiens ont opté pour une mécanique PSA. Il s’agit d’un petit trois cylindres de 1,2 litre qui génère 82 ch. Une puissance correcte, d’autant que l’engin n’accuse que 940 kg sur la balance ! Notez qu’une série d’options (phares LED, radars de stationnement, caméra de recul, sellerie en cuir, système d’infodivertissement) peut faire grimper la facture jusqu’à près de 20.000 € !
La Wallys Iris ne sera a priori distribuée qu’en Tunisie et dans une poignée d’autres pays voisins comme le Yémen. L’Europe et ses normes très strictes en matière de sécurité rendent son exportation impossible dans nos contrées.