Le marché automobile belge a souffert le mois dernier. On dénombrait 44.732 immatriculations de véhicules neufs particuliers, soit 16% de moins qu’en janvier 2011. « Et ce n’est pas dû uniquement à la crise », déclare la Febiac.
« Une partie du recul aurait pu et aurait dû être évité avec une meilleure gestion politique et une meilleure communication », estime la Febiac, qui fait allusion aux nouveaux règlements appliqués par les autorités : la fin soudaine des primes « éco », la modification de la taxation sur l’avantage en nature pour les voitures de société et la nouvelle taxe de mise en circulation en Flandre.
Recul du marché des voitures de société
Le nouveau calcul de l’avantage de toute nature qui touche les utilisateurs de voitures de société a paralysé le marché. « Aussi longtemps que les textes de loi définitifs ne seront pas publiés, les clients Fleet continueront à patienter avant de choisir et de commander leur nouvelle voiture. Febiac demande donc avec insistance que ces textes soient formulés de manière claire et nette, et soient publiés aussi vite que possible. Dans le cas contraire, la situation confuse que connaît actuellement le marché ne fera que s’aggraver », craint la fédération automobile.
TMC flamande
La nouvelle taxe de mise en circulation (TMC) en Flandre pose également problème. « Ce n’est que très récemment que la lumière a été faite sur cette règle qui devait initialement entrer en service le 1er janvier dernier. Les voitures commandées et livrées pour lesquelles la nouvelle TMC est avantageuse ont dès lors patienté durant tout le mois de janvier dans l’attente de leur immatriculation afin de pouvoir bénéficier du nouveau tarif. Que le marché automobile entame l’année 2012 en toussotant n’a, dès lors, rien d’étonnant. Cela suscite cependant de l’incompréhension et du mécontentement au sein du secteur automobile, car chacun de ces obstacles aurait pu être évité », ajoute la Febiac.
On attend l’effet salon
Le recul du marché des voitures particulières contraste fortement avec la grande croissance du secteur des deux-roues motorisés et la stabilité du marché des véhicules utilitaires légers et lourds. Ces chiffres d’immatriculations de janvier ne permettent toutefois pas de tirer des conclusions concernant le succès du salon de Bruxelles : les voitures commandés lors de cette période n’ont pas encore été livrées ni immatriculées. Par ailleurs, beaucoup d’acheteurs ne vont se décider que dans les semaines qui viennent.
Quoi qu’il en soit, les chiffres de janvier ne sont pas roses et c’est le cas pour la plupart des constructeurs. Renault est le leader du marché avec 4.415 immatriculations, suivi par Volkswagen (4.325), Peugeot (3.636), Citroën (3.621) et BMW (2.871). Tous ont perdu du volume par rapport à l’an dernier. Par contre, des marques comme Audi, Lancia, Chevrolet, Land Rover et Lexus peuvent revendiquer un bon début d’année, grâce aux lancements de nouveaux modèles.