Marquant en fanfare le retour d’Alfa Romeo sur les devants de la scène avec sa berline Giulia, sa déclinaison sportive frappée du trèfle à quatre feuilles et catapultée par un bouillonnant V6 bi-turbo élaboré avec l’aide de Ferrari sert de porte-étendard pour le blason italien depuis 2016. Elle arrive donc doucement en fin de carrière. Mais en attendant de céder sa place à une nouvelle génération d’Alfa « énervée » articulée sur la grande plateforme électrifiée STLA Large de Stellantis, la Giulia Quadrifoglio n’a pas encore lancé sa dernière vocalise. Elle profite non seulement d’améliorations pour son millésime 2024. Mais s’offre, en sus, une (énième) série limitée baptisée Super Sport (qui est également proposée sur le SUV Stelvio Quadrifoglio). C’est l’un des 275 exemplaires qui seront fabriqués (contre 175 pour le Stelvio) qu’Alfa Romeo nous a invité à découvrir sur le circuit de Francorchamps dans le cadre des Spa Classics.
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Fond noir
Esthétiquement, toutes les Giulia Quadrifoglio 2024 héritent des mêmes améliorations cosmétiques que celles prévues pour le dernier facelift en date de la Giulia. Notamment l’apparition des phares avant matriciels adaptatifs dont la signature lumineuse spécifique aiguise le regard de l’Italienne. La série limitée Super Sport, imaginée en hommage à la 6C 1500 Super Sport victorieuse aux Mille Miglia de 1928, s’octroie bien sûr quelques détails spécifiques. On pointera notamment le fond noir pour le célèbre emblème du trèfle à quatre feuilles ou encore la généralisation de carbone au niveau de la calandre et des rétroviseurs ou, en option, sur le toit. Au travers des jantes en alliage de 19 pouces à 5 trous, on découvre également de nouveaux étriers de frein noirs. Dans sa version Super Sport, la Giulia Quadrifoglio n’est proposée qu’en trois couleurs : Rosso Etna, Nero Vulcano ou Bianco Alfa. Mais on trouve aussi du gris, du bleu ou du vert sur les Quadrifoglio 2024.
À l’intérieur, la finition 3D en fibre de carbone rouge fait son apparition sur le tableau de bord, le tunnel central et les panneaux de porte de l’Italienne. Sur la série limitée, les appuie-têtes avant sont également ornés du logo « Super Sport » en rouge avec le rappel du caractère collector de cette version.
Expérience Alfa Romeo undefined
Comme sur les Giulia « classiques » récemment modernisées, les versions Quadrifoglio héritent dorénavant du nouveau cockpit digital Alfa Romeo s’affichant sur un écran TFT de 12,3 pouces. En plus des affichages Evolved, Relax et Heritage, les versions sportives Quadrifoglio présentent la particularité de disposer d’une présentation spécifique en sus avec le mode « Race » qui leur est réservé.
Infodivertissement daté
On se sent directement bien à bord de cette Giulia Quadrifoglio, notamment grâce à une excellente position de conduite et à des commandes qui tombent parfaitement en main. Notamment les très grandes palettes fixes derrière le volant.
Il faut toutefois bien reconnaître que le système d’infodivertissement a clairement vieilli. L’essentiel est présent (Apple CarPlay et Androit Auto, mais avec connexion filaire) et l’ergonomie plutôt simple grâce à la molette centrale. Mais l’écran central est petit, le graphisme plutôt vieillot, la réactivité assez lente et les fonctions basiques pour un modèle dont le prix de base flirte avec les 5 chiffres…
Berline uniquement
Uniquement proposée en berline contrairement à certains concurrentes sportives aussi déclinées en breaks (comme la BMW M3 Touring ou l’Audi RS 4 Avant par exemple), la Giulia Quadrifoglio soigne davantage ses lignes sensuelles que ses aspects pratiques. L’habitabilité arrière est assez moyenne et le coffre se montre peu modulable. Si l’on souhaite jouir d’une Italienne explosive plus pratique au quotidien, il faudra donc plutôt se rabattre sur le SUV Stelvio Quadrifoglio.