Les Allemands font dans la débauche de puissance. Audi le montre ici avec la RS4… Une « A4 » de 420 chevaux ! Avec, en plein 25e anniversaire de cette transmission, l’appui du Quattro. Un engin d’Autobahn présenté en première à Genève.
Selon Audi, la nouvelle RS4 est « la passion au service de l’avancée technique ». Il faut dire que la technologie embarquée est issue surtout de la compétition. Ce qui est logique vu le caractère qu’elle développe. C’est bien une berline, mais sportive à hautes performances.
4.2 V8 FSI
Sans même mettre le nez sous le capot, en voyant 4.2 V8 FSI on devine que la RS4 n’est pas du genre à se lier d’amitié avec les radars… Les performances sont à l’avenant : 0 à 100 km/h en 4,8 secondes, vitesse de pointe limitée électroniquement à 250 km/h mais on l’imagine être capable d’aller bien au-delà. Ce qui frappe aussi c’est la puissance : 420 chevaux. Le couple développe 430 Nm à 5500 tr/min, mais 90 % de celui-ci est disponible entre 2.250 et 7600 tr/min est dit. Le régime moteur maximal de V8 est de 8250 tr/min. Tout est dit ! Le 4163 cm³ a de la réserve. D’autant que le rapport poids est aussi alléchant : 3,93 kg/ch. Une donnée plus habituelle en compétition que sur la route.
Nouveau moteur
Ce V8 FSI est ultracompact. C’était un impératif pour le placer sous le capot d’une A4 sans devoir en changer la caisse. L’arbre à came et les organes auxiliaires, sauf l’alternateur, sont entraînés par une seule et même chaîne. Ce bloc, tout nouveau, dispose aussi de pistons et de bielles modifiés, d’un nouvel ensemble palier/vilebrequins et de nouvelles culasses. Le travail de l’échappement est très important pour ce type de voiture. Tant pour la sonorité que pour les performances. Les ingénieurs ont choisi la ligne d’échappement à double flux de section élargie.
Garde au sol
Il est évident que la RS4 n’a pas conservé tel quel du châssis de l’A4. Il a donc fallu l’adapter. Ici, c’est du sportif avec train avant à quatre bras transversaux par roue et train arrière à bras trapézoïdaux. En outre, la tenue de route sera bien maîtrisée par la transmission Quattro. C’est une solution logique pour faire passer toute la puissance sur la route de manière optimale. La répartition du couple entre les deux trains est assurée par un différentiel central autobloquant du type Torsen. La répartition de la force motrice peut se faire à 100 % sur un seul train. Cette dernière génération Quattro a aussi été améliorée pour être plus prompte à réagir, mais aussi plus agile et avec de meilleures qualités directionnelles. Les concepteurs ont aussi opté pour une commande de boîte à débattements courts. Avec un étagement adapté au huit cylindres.
DRC
L’Audi RS4 est équipée du Dynamic Ride Control (DRC) inauguré sur la RS6. Le DRC est un système d’amortissement non électronique qui compense le mouvement de roulis et de tangage de la caisse. Le système est basé sur un flux hydraulique entre les deux amortisseurs opposés en diagonale. Il a pour objectif d’éliminer le cabrage, la plongée du nez ou le roulis. Tranmission Quattro, le DRC et l’ESP : ces technologies permettent au conducteur de jouir d’un comportement à la fois dynamique et sécurisé.
Ça roule
La RS4 a droit, de série, à des roues de 18 pouces chaussées de pneumatiques 255/40. La hauteur de caisse est surbaissée de 30 mm par rapport à une A4 normale. Sa voie est aussi plus large de 37 mm à l’avant et 47 mm à l’arrière. La taille des ressorts et amortisseurs a été adaptée à la puissance et la direction servotronic se fait plus directe. Le freinage aussi est spécifique. Il repose sur des disques perforés et ventilés de 365 mm à l’avant et 324 mm à l’arrière. Les entrées d’air naca optimisent la circulation de l’air de refroidissement qui balaye les disques. De plus, la fixation flottante des freins diminue drastiquement le risque de déformation des disques et le broutage liés à la chaleur dégagée par le frottement.
Identité
Il est évident que l’Audi RS4 n’est pas vraiment discrète. Son équipement est à la fois sportif et luxueux avec des sièges englobants. Et son look est distinctif. Pour la reconnaître, il y a déjà les roues 18" mais aussi des passages de roues élargis, des pare-chocs spécifiques, la calandre alvéolée, le spoiler intégré au couvercle de coffre et aux ailes arrière, la double sortie d’échappement ovale, les rétroviseurs à deux bras avec boîtier en aluminium mat, etc. Le tout dans des teintes allant d’un discret argent Avus à un jaune Imola éclatant. Certains diront même pétant ;-)
© Olivier Duquesne
Source : Audi