Du feulement cristallin du V10 des précédentes Audi S6, il n’en sera désormais plus question. Mais le downsizing n’a pas encore réduit les S6 et S7 à se gargariser de vulgaires 4 cylindres turbo-mazout : c’est un nouveau V8 que ces grandes dames étrennent !

Tout nouveau, tout beau !

D’une cylindrée de 4 litres, ce nouveau moteur V8 se voit gavé par turbos et affiche la coquette puissance de 420 chevaux et, surtout, d’un couple constant de 550 Nm entre 1.400 et 5.300 tr/min ! A ce niveau, l’ancien V10 est enfoncé ! Et les performances en attestent : 4,8 secondes de 0 à 100 km/h pour l’Audi S6 et 4,9 secondes pour les S6 Avant et S7 ! Ça cause !

Sobre !

Mais c’est principalement au niveau de la consommation ainsi que des émissions de CO2 que ce nouveau V8 frappe fort : avec 9,7 l/100 km de moyenne pour la S6, le rapport performances/consommation impressionne ! Pour arriver à ce résultat, Audi a mis les petits plats dans les grands, en usant de sa boîte S-Tronic à double embrayage et sept rapports au rendement élevé, du Start & Stop, du système de récupération de l’énergie cinétique ainsi que d’un dispositif, déjà vu chez Chrysler et Mercedes, débrayant quatre des huit cylindres à charge partielle !

Acoustique soignée !

Pour éviter tout bruit parasite incongru dans un tel palace, quatre micros dissimulés dans le ciel de toit se chargent de repérer toute résonnance non désirable et de l’annihiler via un absorbeur de bruit par le biais des haut-parleurs de la stéréo. Grand Dieu, jusqu’où va-t-on ? En outre, l’équilibrage étudié du moteur et des clapets actifs à l’échappement assurent une sonorité rauque et profonde en toutes circonstances…

Et le châssis également !

Audi étant le prophète de la transmission Quattro, les quatre roues motrices (jantes de 19 ou 20 pouces !) sont bien évidemment de mises ! Et c’est heureux, vu la puissance et le couple à digérer ! Pour plus de sportivité, il est possible de commander un différentiel sport, qui régule puissance distribuée entre les roues arrière. Le but ? S’extirper des virages, et surtout les serrés, avec l’efficacité d’une bombe atomique sur un cabane en bambous !