Bernd Casier et Fred Miclotte ont terminé le Rallye Sanremo à la 14ème place d’une épreuve particulièrement délicate. Sur les routes légendaires de la classique italienne, l’équipage engagé dans les épreuves asphalte de l’Intercontinental Rally Challenge par Peugeot Belgique Luxembourg a signé un parcours sans faute et ramené une Peugeot 207 Super 2000 intacte, déjà fin prête pour la manche valaisanne, dans un mois.
Rossetti, Basso, Scandola, Andreucci, Longhi, Aghini, Navarra, sans parler de Panizzi, un quadruple vainqueur lui aussi régional de l’étape… C’était écrit : l’armée de jardiniers de la Cité des Fleurs n’allait pas faire de cadeau à ses visiteurs. Bernd Casier le savait, lui qui, jamais auparavant, n’avait posé le bout du pneu sur le parquet impeccablement ciré du Sanremo. Seizième au terme d’une première étape à l’horaire plutôt difficile pour se mettre dans le rythme, le pilote de Peugeot Belgique Luxembourg s’est ensuite appliqué à hausser le rythme tout au long de la seconde journée, grappillant, au passage, deux places moins symboliques qu’elles n’y paraissent.
« Je me sentais de mieux en mieux sur ce parcours terriblement délicat, avec ces routes si étroites n’autorisant pas le moindre écart de trajectoire, confiait Bernd à l’arrivée. La preuve en fut donnée lors de mon second passage dans les spéciales de ce samedi : grâce à des notes parfaites, j’ai chaque fois pu améliorer sensiblement mes chronos. En fin de journée, j’avais la satisfaction de me situer dans les même temps que Freddy Loix, une référence, tout de même. Cela me met d’autant plus en confiance pour le Valais que ma Peugeot 207 Super 2000 s’est parfaitement comportée de bout en bout, démontrant un potentiel qui m’aurait permis de me battre pour un top 8, voire un top 5, si je n’avais été à ce point défavorisé par ma méconnaissance totale du parcours. Sans aucune expérience du Sanremo et face à des pilotes italiens ou résidents tout proches, il m’était difficile de faire mieux. Impossible de ne pas être déçu, quand on a l’habitude de jouer devant, mais je sais aussi que, en regard des pilotes qui nous devancent au classement, on n’a pas à rougir de notre prestation. »
« Bien sûr, je suis, moi aussi, déçu par cette 14ème place qui ne reflète absolument pas ni le potentiel de la Peugeot 207 Super 2000, ni celui de Bernd, confiait pour sa part Marc Van Dalen, le patron du Kronos Racing. Deux jours d’essais nous avaient permis de bien préparer cette épreuve en faisant progresser encore la voiture. L’aspect positif de ce week-end, c’est que Bernd s’est montré pleinement satisfait de sa 207, dont les réglages lui convenaient parfaitement, et que la voiture n’a pas subi la moindre griffe. Tout cela nous donne confiance pour le Rallye du Valais, dans un mois. Je sais que Bernd aura à cœur d’effacer cette petite contre-performance signée sur un terrain, il est vrai, terriblement spécifique qui ne lui donnait pas l’avantage par rapport à ses adversaires, loin de là. »