En 2019, pour la troisième génération du modèle (nom de code F40), la Série 1 faisait sa révolution, passant de la propulsion (roues arrière motrices) à la traction. Tout un symbole pour les puristes de la marque, qui ont froncé le sourcil. Mais des études montraient que la plupart des conducteurs et conductrices d’anciennes Série 1 pensaient déjà être tractés par les roues avant. BMW a donc estimé que la propulsion avait fait son temps sur son modèle d’entrée de gamme et a basé sa Série 1 sur une architecture de Mini, moins coûteuse que la plate-forme de Série 3 utilisée précédemment…
Aujourd’hui, cinq ans après le lancement de la Série 1 F40, BMW revoit très profondément le modèle, au point que le constructeur parle de la quatrième génération de Série 1 (nom de code F70). Voyons ce qui change dans la plus petite des Béhèmes, qui se pose toujours sur le segment des compactes chics, en rivale des Audi A3 et Mercedes Classe A, mais aussi de la plus confidentielle DS4.
Design BMW Série 1
Production allemande
La Série 1 est toujours une voiture allemande de souche : le modèle reste produit dans l’usine de Leipzig, aux côtés de ses sœurs les Série 2 Gran Coupé et Active Tourer, et de sa cousine la Mini Countryman. La plupart des Série 1 construites restent sur notre continent, qui constitue le plus gros marché du modèle, avec 80% des ventes.
Cette nouvelle Série 1 reprend la base technique de sa devancière et grandit peu : ses nouveaux pare-chocs l’allongent de 4,2 centimètres (soit 4,36 mètres en tout), mais l’empattement (distance entre les roues avant et arrière) et la largeur (1,80 mètre) n’évoluent pas. Par contre, le nouveau modèle abaisse légèrement son toit (-2,5 centimètres, soit une hauteur de 1,46 mètre). On précisera que la Série 1 reste uniquement disponible en 5 portes. Mais BMW propose aussi sur la même base la berline/coupé Série 2 Gran Coupé, elle aussi renouvelée cette année.
Une carrosserie affinée
Si le gabarit évolue peu, la Série 1 affine néanmoins son style. Les designers ont fortement abaissé sa face avant. Ce nez plus proche du sol lui donne une allure plus athlétique. La calandre a aussi été redessinée : les naseaux sont plus fins, avec en arrière-plan une structure faite de barres verticales et diagonales. On note aussi les feux redessinés, équipés de LED de série. BMW propose trois lignes esthétiques : « Base » au style classique et les versions « M Sport package » et « M Sport Pro » au look plus dynamique. Notons que la nouvelle Série 1 chausse désormais au minimum des jantes de 17 pouces de série.
Un toit contrasté
Pour la couleur extérieure, le constructeur laisse le choix entre deux teintes unies et sept teintes métallisées. Plusieurs couleurs spéciales BMW Individual sont également disponibles. Mais la grosse nouveauté, c’est que la nouvelle Série 1 peut se couvrir d’un toit de teinte contrastée (noir brillant). Pour l’anecdote, cette nouvelle option existe grâce à Mini : c’est le robot utilisé à la base sur la Countryman qui se déplace dans l’usine de Leipzig pour peindre le toit de la Série 1 (et de la Série 2 Gran Coupé, qui reçoit également cette nouvelle option). Un partage familial…
Tout nouveau tableau de bord
A l’intérieur, BMW fait table rase du passé : l’ancien tableau de bord avec écran central séparé cède la place à un tout nouveau mobilier, doté d’une large dalle numérique (le fameux Curve Display des dernières BMW) associant un combiné d’instruments de 10,25 pouces derrière le volant et un écran tactile de 10,7 pouces pour piloter le système multimédia. L’ensemble crée une ambiance nettement plus moderne qu’auparavant.
Mais dans l’opération, BMW a gommé les anciens boutons physiques de la climatisation et il faut donc maintenant passer par un menu de l’écran central pour régler la température, la soufflerie ou lancer le désembuage du pare-brise et le dégivrage de la lunette arrière, ce qui est selon nous une régression en matière d’ergonomie.
Expérience BMW Série 1
BMW végane
Avec la nouvelle Série 1, le smartphone peut faire office de clé pour entrer à bord et démarrer le moteur. Il peut même piloter à distance une manœuvre de stationnement (en option) ! Et, signe des temps, cette petite Béhème est devenue végane : il n’y a plus de cuir à son bord. Pour le revêtement des sièges, vous avez le choix entre du tissu de série ou, en option, du similicuir Veganza, un mélange Alcantara/Veganza (kit MSport) ou un nouveau revêtement en polyester recyclé de bel aspect (Econeer, uniquement avec sièges sport optionnels). Les sièges avant sport peuvent disposer d’une fonction massage (option également). Pour illuminer l’habitacle, BMW propose un toit panoramique vitré et ouvrant (toujours en option).
Coffre en régression
Les cotes intérieures étant inchangées, cette nouvelle Série 1 n’est pas plus habitable que sa devancière, qui offrait déjà un bel espace de vie grâce au passage à une architecture de traction : l’implantation du moteur en travers du capot et non plus en longueur permet de gagner de l’espace habitable. L’espace aux jambes à l’arrière est correct, mais la place centrale reste assez étroite et sera donc à réserver à un enfant.
Le coffre est suffisant au quotidien mais, d’une génération à l’autre, son volume a régressé (passant de 380 à 300 litres banquette en place), du moins sur les versions 120 à essence et diesel, en raison de l’implantation de la batterie 48V du système de micro-hybridation. L’entrée de gamme 116 à essence, la 118d et la puissante M135 à essence conservent une soute de 380 litres car elles ne reçoivent pas de micro-hybridation. Dans tous les cas, la banquette arrière est fractionnée en deux parties de série (60/40), voire en trois parties en option (40/20/40).
Petite branchée
BMW a bien sûr soigné les aspects multimédias : cette nouvelle Série 1 embarque la 9e génération du système d’exploitation de BMW. Outre les classiques fonctions de connectivité (Android Auto et Apple CarPlay avec ou sans fil), on a également la possibilité de télécharger plusieurs applications en ligne (y compris des jeux vidéos). Tout fonctionne bien et les menus sont intuitifs. Le système de navigation peut aussi afficher une vue satellite, voire disposer en option d’une fonction de réalité augmentée : plusieurs éléments virtuels viennent alors s’ajouter sur l’écran affichant la vue de la caméra avant ou sur l’affichage tête haute, comme des flèches pour vous indiquer où tourner. Un chargeur sans fil pour smartphone est également disponible en option.