Pour sa seconde génération, on peut dire que le Niro a bien évolué. D’abord en matière de design où les courbes un peu futuristes ont fait place à un look plus affirmé. Le Coréen n’oublie tout de même pas de s’autoriser quelques folies. Son panneau arrière en couleur contrastante est par exemple ajouré, non pas pour des raisons de style, mais bien pour améliorer son aérodynamisme. Il a également grandi puisqu’il prend 6,5 cm en longueur pour mesurer 4,42 m de long, 1,825 m de large et 1,57 m de haut. Son empattement augmente également de 2 cm pour culminer à 2,72 m. De quoi offrir davantage d’espace dans l’habitacle.
Android Auto et Apple CarPlay pour sauver la mise
À l’intérieur, on retrouve la présentation soignée des derniers véhicules de la marque : deux panels de 10,25 pouces chacun, un volant à 2 branches et une rangée de contrôle permettant de choisir entre climatisation et multimédia. Le tout dans un style aéré qui donne une sensation d’espace. Dommage qu’il faille encore passer par le même système d’infodivertissement sur l’écran central… Pourtant réactif, il n’est malheureusement pas si facile d’utilisation et parfois peu intuitif. Heureusement, Android Auto et Apple CarPlay sont présents de série, mais il faut connecter son smartphone via un câble pour en profiter.
Ni trop grand, ni trop petit
Avec un coffre de 475 litres dans l’électrique, auxquels s’ajoutent les 20 litres sous le capot, 451 litres dans l’hybride, 340 litres dans le PHEV et plus d’un mètre d’espace aux jambes pour les occupants arrière, l’habitacle est juste ce qu’il faut de spacieux. Ni trop grand, ni trop petit, il laisse envisager de prendre la route des vacances tout en imaginant évoluer confortablement en milieu urbain grâce à ses dimensions compactes.
De l’électrification à tous les niveaux !
Sous le capot, le Niro joue sur tous les tableaux de l’électrification : de l’hybride au 100 % électrique en passant par le plug-in. Le premier développe un total de 141 ch grâce à l’association d’un bloc thermique de 1,6 litre et d’un moteur électrique de 32 kW alimenté par une petite batterie de 1,32 kWh. L’hybride rechargeable reprend la même mécanique à combustion interne, mais l’associe à une partie électrique plus importante de 62 kW et à une batterie de 11,1 kWh. Dans cette configuration, le Niro développe un total de 183 ch et peut parcourir jusqu’à 65 km en 100% électrique. Arrive enfin la version 100% électrique, ses 204 ch, sa batterie de 64,8 kWh et son autonomie WLTP de 460 km.
On récupère comme on peut…
Le SUV Coréen offre des prestations homogènes et agréables. Sans être un foudre de guerre, il s’insère sans difficulté dans la circulation et offre même de sympathiques relances. L’hybride rechargeable profite d’un mode de récupération d’énergie. Ce dernier se règle sur 3 niveaux depuis les palettes au volant. Malheureusement, la conduite à une pédale n’est pas envisageable. Même lorsque la régénération est la plus élevée, la Niro ne marque pas l’arrêt. N’espérez pas non plus n’utiliser que le pied droit pour moduler votre vitesse, car la force régénérative n’est pas constante. La récupération d’énergie, c’est uniquement au volant qu’elle se gère !
En dehors de cette particularité, le Niro se comporte bien sur la route. Ni trop ferme, ni trop mou, il gère remarquablement bien les ornières et autres casse-vitesses. Il est cependant un chouïa moins confortable sur les petites aspérités. Pas complètement figé sur ses appuis, il n’est également pas désagréable à conduire. Bref, il se comporte bien !
Une variante électrique pas comme les autres
La version électrique est un brin différente. D’abord par son style, mais également par sa conduite. Sa face avant est spécifique. Elle accueil notamment la trappe de recharge alors que la moindre ouverture a été comblée. Sa garde au sol est également très légèrement moins importante. Ce n’est pas grand-chose, mais ces quelques changements permettent d’améliorer son aérodynamisme et donc son autonomie.
Malgré les kilos supplémentaires de ses batteries, le comportement routier de l’électrique est similaire à celui des autres versions. Une excellente chose ! La différence provient de la régénération. Ici, la conduite à une pédale est presque envisageable. Pourquoi « presque » ? Malheureusement, le Niro électrique ne marque toujours pas l’arrêt, il faut obligatoirement utiliser le frein pour l’aider. On vous l’accorde, c’est loin d’être une catastrophe, surtout que le reste du temps, il est possible de moduler sa vitesse en utilisant uniquement son pied droit.
Combien ça coute ?
Kia continue sa montée en gamme. Une évolution qui se voit aussi bien sur ses produits que dans ses tarifs. En hybride, le Niro débute à 29.990 €. Pour opter pour la version rechargeable, la facture est déjà nettement plus salée. La variante PHEV débute à 38.790 €. Quant à la version électrique, elle se monnaie à partir d’un impressionnant 43.990 € ! Et ce n’est pas tout puisque seule la version haute de gamme « Pace » dispose de série de la sacro-sainte pompe à chaleur. Pour cette finition, il faut débourser 52.490 € ! Dans le cas contraire, il est toujours possible de l’ajouter en option moyennant 1.500 €. Aie…
Notre verdict
Pour sa seconde génération, le Niro montre une belle évolution ! Avec sa présentation extérieure et intérieure soignée, son excellente polyvalence, son bon comportement routier et sa (très) large gamme de motorisations, le SUV compact coréen mérite plus que jamais qu’on s’y intéresse ! On en oublierait presque qu’il offre encore et toujours la garantie XXL de Kia. Mais cela suffit-il à justifier la hausse de ses tarifs ? Difficile à dire surtout que cette Coréenne n’est pas exempte de quelques petits défauts…