Vincent Radermecker : « L’Opel Astra Silhouette va gagner 2 secondes au tour à Francorchamps ! »
« J’ai été conquis par l’Opel Astra Silhouette dès mon premier contact sur le circuit de Magny-Cours. Les quelques tours effectués en démonstration à Zolder ont conforté mon opinion, les courses de Francorchamps et Chimay ont achevé de me convaincre : cette approche est la bonne pour un championnat national, et je dispose de cartes très intéressantes pour jouer le titre ! »
Vincent Radermecker est le seul pilote belge à pouvoir établir une comparaison valable entre Supertourisme, Superproduction et Silhouette puisqu’il s’est produit au plus haut niveau dans ces trois catégories : « Toutes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Mais la Silhouette propose le meilleur compromis entre le spectacle pour le public, les sensations et la sélectivité pour les pilotes, et les budgets que doivent engager les importateurs ; grâce à ce règlement, ces derniers peuvent s’impliquer en sport avec de réelles chances de succès sans pour autant investir les sommes délirantes que réclame une saison de Supertourisme. Quant à la Superproduction, force est d’admettre qu’elle n’est pas très excitante pour les spectateurs. »
Venu de la monoplace, Vincent retrouve au volant de l’Astra Silhouette les sensations qu’il éprouvait naguère en Opel-Lotus ou en Formule 3 : « Cette auto est amusante mais aussi délicate à mener à sa limite ; d’ailleurs, au sein du team MI, nous nous sommes tous retrouvés au moins une fois en tête-à-queue… Avec le moteur et la boîte installés très bas dans le châssis tubulaire, les suspensions triangulées, la direction ultra-sensible, on se croit aux commandes d’un petit proto, propulsé quand même par un 6 cylindres 3 litres ! Cela dit, nous allons seulement entamer le développement spécifique de l’Opel. »
Jusqu’ici, les Astra roulaient dans une configuration presque « standard » déterminée avec les ingénieurs de SNBE Snobeck sur base des enseignements de la saison passée : « Nous avions conservé ces réglages, travaillant juste sur les amortisseurs à Chimay pour tenter de négocier plus efficacement les bordures où les Opel perdaient du temps par rapport aux Supertourismes. Celles-ci « avalent » mieux ce genre de difficultés, elles décollent sur quelques mètres puis retombent en douceur là où les Silhouettes réagissent avec plus de brutalité. Avant les rencontres franco-belges des 7 et 8 juillet, le team a programmé une session de tests durant laquelle il sera possible de passer en revue diverses solutions techniques et d’évaluer précisément leur efficacité. Ces essais doivent nous permettre de faire progresser encore l’Astra et d’améliorer nettement le chrono de 2’33’’ réalisé lors des essais du Spa Belpro. Je suis persuadé de pouvoir descendre sous les 2’31’’ ; c’est aussi le pronostic de Luc Marchetti, l’ingénieur délégué par SNBE pour suivre ma voiture. »
Pour une raison très personnelle, le technicien français attend avec impatience la confrontation franco-belge. Explication de Vincent : « Normalement, une Opel Astra 2001 récemment achetée par Marcel Tarrès doit débuter à Francorchamps avec Yvan Müller au volant. Or, Luc est l’ingénieur attitré d’Yvan durant la saison hivernale des courses sur glace ; chacun espère évidemment battre l’autre, j’aurai donc une raison supplémentaire de sortir le grand jeu. Je m’attends d’ailleurs à des courses très serrées car les prétendants à la victoire seront nombreux. Mais je suis confiant : comme les autres Belges, je connais parfaitement les lieux et je dispose avec l’Opel d’une arme redoutable ; j’en prends pour preuve mes premiers résultats et les temps réussis il y a peu lors de tests à Dijon où, aux mains d’Alain Cudini, l’Astra 2001 s’est montrée plus véloce que ses concurrentes directes. »
Début juillet, « Vince the Rad » comme le surnomment les Anglais devrait prendre seul les commandes de l’Opel n° 11 ; son équipier habituel Bert Longin est en effet retenu par une course GT aux Pays-Bas et, à moins de mettre sur pied un transfert par hélicoptère, il ne pourra rejoindre les Ardennes en temps utile : « Dans le cas particulier de ce meeting, rouler seul est peut-être préférable », estime Vincent. « Les courses sont très courtes et la concurrence s’annonce plus féroce que de coutume, la notion d’équipage passe donc au second plan. Malheureusement, cela signifie aussi que je marquerai seul des points au championnat et que je prendrai mes distances vis-à-vis de Bert au classement. Je le regrette car je me félicite de notre collaboration depuis le début de la saison : le courant passe vraiment bien entre nous. »