Bert Troubleyn

7 SEP 2020

L'asphalte pollue‑t‑il plus en été que les voitures qui roulent dessus ?

Une étude américaine démontre que lors de fortes chaleurs, l’asphalte émet de nombreuses substances toxiques.


C’est ce que l’on apprend dans le journal De Standaard du week-end dernier, qui a publié une étude de Science Advances. Des scientifiques de la célèbre université de Yale (entre autres), ont soumis un asphalte frais à des températures élevées et à la lumière du soleil. De grandes quantités de composés organiques volatils (COV) furent libérés lors de l’expérience. Ces composés sont hautement cancérigènes et contribuent à la formation d'ozone, ce qui peut entraîner de graves problèmes respiratoires. Enfin, certaines des substances libérées par l'asphalte chaud favoriseraient la formation de particules fines, d’un type différent de celui qui est dispersé lorsque des véhicules roulent dessus.

Ces émissions élevées sont principalement mesurées dans les semaines qui suivent la coulée de l’asphalte. Toutefois, même par la suite, les valeurs restent élevées. Il est certain que les jours de grande chaleur, les chiffres grimpent en flèche, et même trois jours après la chute des températures, les émissions restent très élevées. Selon les scientifiques, ce phénomène requiert la plus grande attention de toute urgence, en particulier dans les villes et pendant les mois d’été. Ce phénomène pourrait de plus s’accentuer à l’avenir, en raison du changement climatique. Comme les voitures particulières modernes doivent respecter des normes d'émissions de plus en plus strictes, l'asphalte pourrait donc devenir une source de pollution plus importante que les voitures qui y roulent.

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