C’est une tradition, au salon Rétromobile à Paris, les habituelles sociétés de ventes aux enchères rivalisent et tentent chacune de présenter le plus gros morceau possible ! Cette fois, c’était la société parisienne Artcurial qui détenait le pompon, avec une très désirable Ferrari 250 GT California de 1959, ex-Roger Vadim !
Homme de goût
Si les papiers indiquent d’un certain Franco Mattioli était le premier propriétaire de cette merveille, ne soyez pas dupes ! Ce dernier n’était qu’un intermédiaire : c’est à Roger Plemiannikow, alias Roger Vadim, qu’était destinée cette première voiture.
Roger Vadim est un célèbre cinéaste français, né en 1928 et décédé en 2000. Reconnu pour avoir épousé les plus belles femmes du moment (Brigitte Bardot, Annette Stroyberg, Catherine Deneuve, Jane Fonda…), Roger était également attiré par les belles mécaniques.
Pour preuve, cette spectaculaire acquisition : en son temps, la Ferrari California était ce qu’il y avait de plus proche d’un engin de compétition. Sous une robe sculpturale, signée par un Pinin Farina en très grande forme, se cache un cœur extraordinaire, probablement le plus légendaire de tous les moteurs Ferrari ! Voilà qui en dit long… Un V12 de 3 litres, lâchant dans un cri cristallin, 240 chevaux à 7.000 tr/min.
Pas chère ?
4,5 millions d’euros, c’est une paille : une Ferrari 250 California s’est vendue à plus de 7 millions d’euros en 2008 ! Il convient toutefois de signaler que cette dernière était une « SWB », à savoir, dotée d’un châssis court. Une caractéristique qui la rend plus désirable encore, car outre son châssis plus agile, elle profite d’un moteur poussé à 280 chevaux. Pour un 3 litres des années 60, c’est une performance époustouflante !
Mais non, si Roger Vadim a également possédé une California « châssis court », le modèle présenté possède le châssis long. Il s’agit par ailleurs, du vingt-deuxième exemplaire sur un total de quarante-quatre, seulement ! Dans un état exceptionnel, avec son moteur d’origine, elle présente un pedigree unique et représente une époque dorée, où Roger Vadim jouait les playboys en collectionnant les plus belles femmes qui soient…
Pedigree unique, beauté surnaturelle, moteur extraordinaire, rareté et petit cheval cabré, cette Ferrari avait tout pour crever les plafonds ! Ce qui fût le cas…