1. Ferrari : V12 Colombo

En toute simplicité, ce moteur a bâti la réputation de Ferrari… V12 d’architecture relativement simple, ce moteur s’est montré à la fois redoutablement puissant, endurant les pires traitements en compétition sans broncher et d’une mélodie ensorcelante. Sa longévité en dit d’ailleurs beaucoup sur son potentiel : de 1947 à 1988, il fût dérivé en de multiples cylindrées, allant de… 1,5 à 4,9 litres !

2. Alfa Romeo : 4 cylindres « Bialbero »

Au lendemain de la guerre, Alfa Romeo se rend rapidement compte que l’avenir n’est plus aux « dreamcars » qu’il produisait avant-guerre, mais aux petites voitures populaires. Ce qui n’empêche pas une certaine sportivité ! Il développe donc un nouveau 4 cylindres, d’une cylindrée de 1,3 litre, mais il le barde de technologies avant-gardistes : double arbre-à-cames en tête, bloc en alliage, chambres de combustion hémisphériques… Resté pendant 44 ans au catalogue (1950-1994), ce moteur était à la fois beau, puissant, mélodieux et très robuste.

3. BMW : 6 cylindres M328

Spécialiste du « 6 en ligne », BMW s’est taillé une belle réputation en la matière. De tous ses 6 cylindres, tous plus fantastiques les uns que les autres, nous retiendrons l’un des premiers, le « M328 » ayant animé les 327 et 328 de la marque jusqu’en 1940. Ce moteur était tellement bien conçu que les Anglais mirent la main dessus au lendemain de la Guerre, à titre de dommage de guerre. Il continua ainsi sa carrière sur les Bristol.

4. Porsche : Flat-six

Porsche doit beaucoup à son premier flat-six. En 1963, Porsche dévoile la remplaçante de la 356, la 911. Celle-ci s’équipe d’un tout nouveau moteur 6 cylindres à plat, de 2 litres. Refroidi par air et doté d’un carter sec, ce moteur bâtira la réputation de la marque : indestructible, très puissant et doté d’une voix métallique unique, il servira la 911 jusqu’en 1989, où il cuba 3,2 litres.

5. Chevrolet : Small-block V8

Il est assez méconnu de ce côté-ci de l’Atlantique mais il s’agit sans conteste, de l’un des plus incroyables moteurs de l’histoire. Né en 1955, ce V8 assez basique de conception finira sa carrière en 1998, après plus de 100 millions d’unités produites ! Incassable, encaissant les pires traitements (jusqu’à 2.000 chevaux sur les dragsters !) et doté d’une voix grondante, il a fait le bonheur des propriétaires de Pick-up autant que des pilotes de Corvette !

6. Alfa Romeo : V6 Busso

C’est en 1979 que ce moteur vit la première fois le jour, sous le capot de l’Alfa 6. Et immédiatement, il fût classé parmi les meilleurs moteurs de l’histoire : sa réactivité et sa puissance étaient cités en exemple, alors que sa musicalité est sans doute l’une des plus belles de l’histoire. En 2005, Alfa Romeo le retire du catalogue, non sans regret… A savourer de préférence sous le capot d’une GTV6 !

7. Honda : 4 cylindres V-TEC F20C

Quel amateur automobile ne connaît pas le redoutable logo « V-TEC » ? Celui-ci désigne un moteur à distribution variable, permettant tant de donner du couple à bas régimes que de la puissance à hauts régimes. C’est sur la Honda S2000 que la démonstration est la plus sensationnelle, avec 240 chevaux pour une puissance de 2 litres seulement ! Aucun turbo ne vient à l’aide, seul le régime maxi de 9.000 tr/min vous vrillera les tympans !

8. Jaguar : 6 cylindres XK

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, William Lyons, PDG de Jaguar, voulait impressionner les Etats-Unis avec une berline animée par un 6 cylindres à double arbres à cames en tête. En dépit de toutes les tentatives de dissuasion de ses ingénieurs, le moteur vit quand même le jour… Et il anima une grande majorité des modèles de la firme de 1948 à 1992, dont les XK120, Type E et autres XJ6 !

9. Lamborghini : V12 Bizzarrinni

Développé par un ancien ingénieur de Ferrari, Giotto Bizzarrinni, le V12 Lamborghini était sans doute, l’un des moteurs les plus sophistiqués de son époque, avec son bloc en alliage, ses 4 arbres à cames en tête et ses 6 carburateurs Weber. Monté sur la première voiture de la marque, la 350 GT (1964), il resta au poste jusqu’en 2011, après avoir animé les Miura, Espada, Countach, Murciélago, LM-002, Jarama…

10. Lancia : V4

Voilà probablement le moteur le plus méconnu de cette liste. Et pourtant, il mérite parfaitement sa place, ne serait-ce que par son contenu technologique et son originalité : 4 cylindres en V très serré, culasse commune à double arbre-à-cames en tête, bloc tout en alliage… Lancia utilisa cette configuration de 1922 à 1976 et remporta même le titre de champion du monde en rallyes !

Sur le banc de touche

Faire une telle sélection n’est pas évidente et certains moteurs se doivent d’être mentionnés : le bicylindre à plat de la Citroën 2CV pour sa robustesse, son économie et sa simplicité de construction ; le V8 Maserati des Ghibli, Bora et Quattroporte pour son chant, sa noblesse et sa robustesse ; le V10 de la Lexus LFA pour sa sonorité ensorcelante ; le V10 de la Porsche Carrera GT pour sa puissance et… son chant ; le V8 atmosphérique de Ferrari (surtout à partir de la 355) pour sa puissance, ses montées en régimes et sa sonorité ultra grisante ; la 4 cylindres Austin A-Series pour son potentiel de développement, son économie et son endurance ; le 6 cylindres double arbre Aston Martin (DB4 à 6) pour sa robustesse, son grondement caverneux et sa relative légèreté ; le Ford BDA pour son potentiel, son endurance et sa compacité ; le 8 cylindres en ligne Bugatti à double arbre à cames en tête pour sa beauté, sa technologie, sa puissance et son grondement unique…