LMS – 1.000 km de Spa : Le raidillon a encore frappé !
L’écrin ardennais accueille un des plus beaux plateaux de la compétition automobile.
Haut en couleur, mélange du genre entre les prototypes et les GT, la manche belge du LMS est donc aussi chatoyante que magnifique… de quoi gommer le gris terne qui couve au-dessus du circuit.
En pré-grille, les têtes pensantes de chaque team attendent patiemment les derniers instants pour envisager un changement de pneu, des slicks pour des pluies, juste avant le drapeau vert ! Le petit crachin est minime, mais au vu de la longueur du circuit, il inquiète quelque peu. Heureusement, point de dégradation au niveau de la météo. Les pilotes partiront en conséquence au volant de bolides chuasés en slicks.
Présage
Sur la grille de départ, je rencontre Stéphane Lémeret auprès de sa Courage C65 Judd n°35 du G-Force Team.
Inquiet ?
Un peu, mais pas par la météo !
Ah !?
On n’a pas les couvertures chauffantes, ça va être difficile de chauffer les pneus !
Ils sont si durs ? Un départ prudent et 2 ou 3 tours après, ça devrait aller ?
Hum ! C’est pas ça ! La piste est quand même humide !
Moteur
C’est un ensemble compact composé de 44 voitures qui s’ébrouent derrière le Pace Car pour ce qui sera le dernier tour “cool“ car dès son entrée dans la pit lane, le pace car ne sera plus un obstacle et les protagonistes pourront enfin en découdre.
Le “big one“
Feu vert, drapeau national et passage à la ligne : tout y est pour que la fête commence !
Sur ce départ lancé, il est primordial de bien se caler dans les échappements de son adversaire direct. Erdos l’a bien compris et réalise la bonne opération car il place son MG Lola (1e en LMP2) devant la Courage de Gounon et la Zytek de Nielssen ! Gounon en profite aussi pour faire de même pour “sauter“ Nielssen.
A l’entame du Raidillon, on trouve donc la Courage-Judd de Fassler, la MG, la Courage-Mugen et la Zytek.
Aux basques de ce dernier, il y a la Protran de Mc Garrity. Optimiste, il se fait piéger par ses pneus froids et de partir en travers, tape le mur à gauche et de revenir sur la piste au milieu de la meute !
Tout comme en Nascar, on assiste alors à un “gin one“. La première a être embrochée est le Ferrari F430 n°84 de Sunberg ! Deux voitures en perdition, c’en est trop ! Leroch alors au volant de la Courage C65 monte sur les freins, tout comme les autres et de partir lui aussi dans le mur et d’être renvoyé aussi en milieu de piste ! L’auto est détruite et c’en est déjà fini pour Stéphane Lémeret dont les débuts sont donc avortés !
Il ne sera pas touché alors que la Porsche n°78 fait aussi les frais de ce crash ! Quant à Lefort, il tape le capot de la Protran et poursuit fort heureusement sa route.
Au sommet du raidillon, c’est l’enfer et il est quasi impossible de passer ! La direction de course prendra la sage décision d’arrêter la course au drapeau rouge après 2 passages au pas d’hommes.
5 tours en une heure
Après une heure de pause forcée, la bataille est enfin prête à être engagée lorsque dans le premier tour de chauffe, la 19 pilotée par Peter Owen (Lola B06/10 AER), tape le rail après le virage de la Source et d’imposer l’intervention du service médical. Précautionneusement, le pilote sera extrait de son épave et emmener au centre médical. Plus que de mal, semble-t-il !
Décidément, le nombreux public en aura eu pour son argent et aura fait le plein d’émotion.
© Patrick Hayot
© Patrick Hayot