Si les jeunes loups du MotoGP impressionnent, si Rossi force le respect, restent au sommet de la hiérarchie quelques grands noms du Continental Circus, un cirque que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, un temps où les pilotes couraient dans deux ou trois catégories le même jour, un peu comme si Marquez remportait le jackpot en Moto3, puis en Moto2 pour finir la journée au sommet du podium en MotoGP, alors qu'à la fin de chaque week-end ou presque, l'un ou l'autre pilote manquait à l'appel.
Reste de cette époque deux films que nous ne saurions trop vous recommander pour vous plonger dans cette incroyable époque: "Continental Circus" et "Le cheval de fer", mais aussi quelques champions. Le plus titré s'appelle Giacomo Agostini, possesseur de quinze couronnes mondiales, dont huit en catégorie reine! Imaginez que notre homme fut champion du monde en 350 ET en 500cc cinq années de suite (de 68 à 72). Vous en voulez encore? Dix victoires au Tourist Trophy, victorieux de TOUS les Grands Prix en 350 et 500 en 1968, ça vous parle?
La plus grande part de ces victoires fut remportée au guidon des MV Agusta, Giacomo remportant au guidon des belles italiennes les dernières victoire d'un moteur quatre temps avant la déferlante des cylindres à trous, qui régnèrent sans partage jusqu'en 2002.
Rien d'étonnant donc que le constructeur italien célèbre à sa manière le beau Giacomo, tombeur de ces dames, et même la vedette d'un roman photo!
Basée sur la F3, l'Ago se rend encore plus désirable par sa livrée tricolore rehaussée de "gold", sa production limitée à 300 exemplaires, la plaquette numérotée et même la signature du "maestro" sur le réservoir, quelques belles pièces alu ou carbone qui le font bien, et toute la panoplie technologique qui sied aux MV Agusta.