François Piette

12 JUN 2007

Olivier Muytjens soigne son retour aux affaires…

A défaut d'avoir trouvé les budgets nécessaires pour prendre part à l'intégralité d'un championnat, Olivier Muytjens a décidé de consacrer cette saison sportive 2007 à quelques événements phares, avec notamment une participation aux 12 Heures de Spa, sommet des Belgian Touring Car Series. Après avoir épuisé les possibilités de prendre le volant d'une Silhouette de la catégorie S1, le jeune loup originaire de Moresnet s'est rabattu sur l'une des références de la catégorie T2, qui regroupe les Voitures de Tourisme de 2 litres de cylindrée… Et ce bolide au potentiel confirmé depuis longtemps, c'est l'Opel Astra Coupé habituellement pilotée par Cleynhens et Smits dans le BTCS, une voiture couvée par Motorsport International, la structure de Willy Plas, qui engage également la Jaguar X-Type Silhouette en catégorie S1. Grande première pour Olivier Muytjens, qui découvrait donc à l'occasion de ces 12 Heures de Spa le pilotage d'une traction ! "Une situation qui allait, quoi qu'il arrive, transformer cette opération en expérience enrichissante", commente Olivier, "et rapidement, j'ai pu m'apercevoir du potentiel de cette Opel Astra Coupé. Certes, c'est moins puissant qu'une Silhouette, mais son comportement est très sain. Après 4 tours, je tournais déjà en 2'47", alors que mon meilleur chrono du week-end a été de 2'45"0…" C'est donc avec fracas que Muytjens effectuait ses grands débuts dans la classe T2 du BTCS, avec une rutilante pole position renvoyant ses plus proches adversaires à une seconde au tour. "La preuve du potentiel de la voiture, et d'une adaptation rapide de ma part", poursuivait le jeune pilote. "Dans l'optique d'une course d'endurance comme les 12 Heures, cette Opel a les capacités d'intégrer le top 10 au général, voire mieux encore…" Confirmation en début de course, avec une Astra Coupé se baladant au sommet de sa hiérarchie. Hélas, après 90 minutes, la mécanique décidait de ne pas suivre… "C'est le câble qui commande la boîte de vitesses qui a lâché", regrette Olivier, "et l'équipe a mis plus d'une heure trente pour réparer, éprouvant des soucis pour recalibrer le tout au niveau des pignons. Lorsqu'une tuile de cette ampleur arrive, il reste deux solutions : ne plus penser à rien et poursuivre la course, ou bien renoncer, la mort dans l'âme. Nous avons bien évidemment choisi de nous lancer à la recherche du temps perdu…" En compagnie de ses équipiers, Olivier Muytjens s'employait à signer des chronos d'excellente facture, qui permettaient progressivement à l'Opel couvée par M.I. de grimper dans la hiérarchie. "Le plus frustrant, c'est que ce problème n'en a pas entraîné d'autres", explique Muytjens. "Sans ce câble sectionné, les 12 Heures auraient été avalées sans autre forme de procès. Durant tout le reste de la course, la voiture a fonctionné parfaitement, et j'avoue m'être régalé à son volant…" Au bout de cette aventure des 12 Heures de Spa, Olivier et les siens remontaient jusqu'au 8ème rang de la classe T2, ce qui, compte tenu des circonstances, est une excellente performance. Quant à la suite de la saison, elle devrait passer par deux épreuves de 24 Heures… "Je travaille en effet d'arrache-pied pour être de la partie aux 24 Heures de Spa et de Zolder, si possible au volant de bolides de premier plan. D'autres courses seront peut-être au programme, mais pour l'heure, je donne la priorité à ces épreuves phares du championnat FIA-GT et du Belcar. Il suffit souvent d'un résultat positif dans l'une de ces courses pour attirer sur vous l'attention des observateurs et des teams. Le jeu en vaut donc la chandelle…" Affaire à suivre…
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