Un nouvel acteur chinois de plus qui s’apprête à pousser les portes du marché européen ? Oui. Mais Chery n’a rien d’un petit blason chétif qui tente sa chance sur la pointe des pieds. Avec 1,2 million de véhicules produits par an, il faut plutôt le classer dans la catégorie des géants groupes chinois, à l’instar de BYD ou Geely, qui entendent monter en puissance aussi de ce côté du monde. Chery a prévu de passer à l’offensive chez nous avec deux de ses blasons : Omoda et Jaecoo. Notons d’ailleurs que Chery sera le premier constructeur automobile chinois à produire ses voitures sur le sol européen. En l’occurrence à Barcelone, sur le site de l’ancienne usine Nissan fermée en 2021. Dès la fin de cette année 2024, Chery produira à Barcelone ce SUV électrique Omoda E5. Le premier d’une longue lignée de nouveaux modèles qui seront proposés en Europe.
Design Omoda undefined
Techniquement, ce modèle n’est pas charpenté sur des entrailles exclusivement électriques. Il faut plutôt le voir comme une version électrifiée d’un SUV thermique existant : l’Omoda 5. Sur le marché belge, les clients auront d’ailleurs le choix entre les deux versions. Dans sa version thermique animée par un 1.6 l turbo essence de 185 ch / 275 Nm, l’Omoda 5 affiche une calandre béante assez sportive. Sa déclinaison électrique Omoda E5 dispose d’une face avant spécifique, à la calandre close et intégrant la connectique de recharge. On remarque aussi assez nettement la mutation technique au niveau des bras de suspension arrière, plutôt saillants, ainsi que du module de batterie dépassant sous le plancher.
Poupe fuyante
Le style général du modèle tire vers l’univers du SUV coupé, avec une poupe fuyante et l’illusion d’un pavillon flottant. Ses lignes se veulent plutôt élégantes mais l’allure générale laisse tout de même une impression de déjà-vu. Sur un plan plus objectif, notons que l’Omoda E5 s’étend sur 4,40 m. Soit un encombrement le situant entre le Hyundai Kona Electric (4,36 m) et le BYD Atto 3 (4,46 m).
Détails « chipés »
A l’intérieur aussi, l’Omoda tente de soigner sa présentation. Il faut tout de même composer avec certains détails qui sentent l’« inspiration », pour ne pas dire la « copie ». L’habillage des contre-portes ou le sélecteur de rapport sur le volant rappellent en tous les cas furieusement l’univers Mercedes-Benz… Mais certains petits détails plus originaux égayent tout de même l’ambiance générale, comme l’imitation « smartphone » de l’éclairage dédié au passager avant ou encore la sérigraphie lumineuse intégrée à la planche de bord.
Expérience Omoda undefined
Sur le plan de l’info-divertissement, l’Omoda E5 dispose de deux dalles de 12,5 pouces qui se prolongent en long format paysage. Celle devant les yeux du conducteur manque un peu de possibilité de personnalisation mais se montre plutôt lisible. La centrale se montre, de son côté, parfois un peu lente et pas toujours très ergonomique à l’usage (avec des touches à sélectionner un peu petites, comme pour la climatisation par exemple). La navigation intégrée n’était pas fonctionnelle sous nos latitudes sur le modèle mis à notre disposition et nos deux langues nationales principales en Belgique n’étaient pas plus disponibles. Mais ces « détails » devraient être réglés d’ici le lancement officiel prévu pour cet été. Heureusement, l’intégration d’Apple CarPlay / Android Auto sans fil était déjà fonctionnel. On trouve aussi une zone de recharge par induction et, sur la version haut de gamme, un système de caméra 360° plutôt efficace.
Stylé, mais plutôt spacieux
Aux places arrière, deux passagers peuvent s’installer assez confortablement même si la garde au toit sous le pavillon fuyant pourrait gêner les plus grands échalas. Le coffre arrière se montre aussi suffisamment vaste pour un usage courant malgré la poupe fuyante. Il ne sera, en outre, pas encombré par le câble de recharge qui peut trouver sa place sous le capot avant grâce à un petit rangement dédié.
Autre petit détail pratique à noter : l’Omoda E5 est compatible avec la fonction « V2L » (Vehicle to load) pour alimenter ses appareils électriques nomades en cas de besoin (jusqu’à 3,3 kW).