Théâtre du dernier rendez-vous WTCC sur le Vieux Continent avant le (long) déplacement à Macao, Monza s’apprête à vivre deux explications explosives. A l’instar d’Yvan Muller qui brigue le titre absolu au volant d’une SEAT Leon TDi, Pierre-Yves Corthals veut conforter son leadership dans le Trophée des Indépendants à bord de sa SEAT Leon dont la « botte secrète » signée Monroe a fait merveille lors du précédent meeting à Brands Hatch. Pour un ingénieur de haut vol, la perfection n’existe pas. Il est toujours possible de progresser, de gagner ça et là de petits centièmes qui, ajoutés les uns aux autres, font des petits… dixièmes et permettent à un pilote de prendre la mesure de ses rivaux. Créateur et chef d’orchestre d’Exagon Engineering, Luc Marchetti adore le travail de développement qu’il peut mener sur la Leon engagée sur la scène mondiale par SEAT-Belgique : « Durant les premières courses, l’équipe a découvert une nouvelle auto tout en apprenant à connaître Pierre-Yves. Au fil des épreuves, le courant est de mieux en mieux passé et les indications données par Pilou se sont sans cesse affinées, ce qui a permis d’arriver à l’excellent résultat de Brands Hatch. A ce niveau, un pilote ne signe pas un top 6 en qualifications s’il ne se sent pas en totale osmose avec sa monture. Travailler dans ces conditions est génial pour tout le team. » Lors de la manche anglaise, la Leon belge étrennait des amortisseurs Monroe dont l’efficacité a d’emblée ravi Pilou et Luc. Ce dernier n’a pas voulu s’arrêter en si bon chemin : « En rentrant de Grande-Bretagne, notre camion a fait un petit crochet par Saint-Trond où est situé un des centres techniques les plus pointus que Monroe possède en Europe. La Leon y a été placée sur un banc d’essai spécial où, grâce à de très nombreux capteurs électroniques, des milliers de données touchant aux suspensions ont été enregistrées. En tant qu’ingénieur, j’ai vécu là une expérience passionnante. » Mercredi dernier, la Leon prenait la piste à Spa-Francorchamps pour mettre en application les premiers enseignements recueillis à Saint-Trond. Même si la piste très humide rendait les comparaisons difficiles, Pilou a cependant ressenti un bon feeling lors de ce test : « D’abord, tout kilomètre parcouru avec l’auto est bon à prendre. Ensuite, rouler à Francorchamps réserve toujours des sensations incomparables. Enfin, Luc a pu déjà étudier l’une ou l’autre solution en vue du déplacement à Monza, le week-end prochain. » Par le passé, le circuit milanais a souvent réussi au porte-drapeau de SEAT-Belgique : « Exact, j’y ai signé quelques performances sympas lorsque je disputais des coupes monomarques ; je me souviens notamment d’une victoire avec 300 mètres d’avance dans une confrontation réunissant le gratin européen. Un paramètre est déterminant là-bas : la vitesse de pointe. Pour signer un bon chrono lors de la séance qualificative, il faut bénéficier d’une bonne aspiration. Au contraire de mes adversaires directs, je ne dispose pas d’un équipier chez Exagon ; je compte donc m’arranger avec mon pote Tom Coronel pour prendre son aspi et jouer au petit train dans les lignes droites. En course, l’essentiel sera de passer sans encombre la première chicane où les contacts sont fréquents ; ensuite, je surveillerai Stefano D’Aste qui est désormais mon plus redoutable adversaire. Je l’ai dit, mon objectif est d’arriver en position de force à Macao où le double de points sera distribué ! »