François Piette

19 JAN 2010

Salon de Bruxelles: Les concepts – Part.2

Le thème de cette édition du salon de Bruxelles est « Heading for Tomorrow », ce que l’on peut traduire par « En route vers demain ». A cela, bien des constructeurs ont répondu par des concept-cars électriques. La voiture électrique apporte, en effet, une réponse immédiate et efficace à la problématique du CO2 et de la raréfaction du pétrole… Mais comme la solution idéale n’existe pas, elle soulève quelques autres problèmes.

Solution citadine

La plupart des voitures 100 % électriques affichent une autonomie d’environ 150-200 km. Largement suffisant pour la moyenne belge, mais fort juste pour les grands rouleurs qui habitent en province et travaillent dans la capitale. Le ton est donné, les voitures électriques ne constitueront qu’une solution citadine. D’autant que la recharge des batteries demande entre 4 et 10 heures sur une prise classique… Les fidèles lecteurs de Vroom.be auront vite fait de m’apostropher, annonçant qu’une recharge rapide n’exige qu’une trentaine de minutes, mais ces prises ne pourront être installées à domicile et seront donc situées sur la voie publique. La recharge se fera donc classiquement dans le garage du domicile. Une infrastructure urbaine est également nécessaire pour les gens ne disposant pas de garage : en effet, je vois mal de multiples rallonges électriques fourmiller sur le trottoir et descendre du 18ème étage d’un building de banlieue pour alimenter les voitures garées sur la chaussée ! Telles que sont les choses actuellement, la voiture électrique aura donc du mal à s’échapper du milieu urbain. D’autant que l’autonomie fond comme neige au soleil en roulant à 120 km/h, ce qui constitue une vitesse proche de la V. Max de bien des véhicules électriques… Pour un week-end à la côte ou une rapide virée dans les Ardennes, le moteur thermique semble, pour le moment, incontournable… Quitte à le mettre en parallèle avec un moteur électrique et le rendre hybride.

Et l’hydrogène ?

Essayé sous le capot d’une Classe B, l’hydrogène apparaît comme une solution d’avenir. Mais probablement à long terme. Si BMW a annoncé avoir mis entre parenthèses la recherche dans ce domaine, Mercedes continue d’y investir. Ainsi, animé par une pile à combustible, une Classe B Fuel-cell présente une architecture proche de celle d’une voiture hybride où l’on aurait troqué le moteur thermique pour une pile à combustible ! Le résultat ? Surprenant ! D’un silence absolu, le véhicule présente un punch saisissant au démarrage. Fournissant 136 chevaux, le groupe propulseur affiche d’excellentes reprises ! Pas de boîte automatique (juste marche avant ou arrière, et c’est tout), un accélérateur et une pédale de frein. La poussée s’apparente à celle d’un avion au décollage : continue, franche, mais parfaitement linéaire, le bruit en moins. Logiquement, à hautes vitesses, la Classe B s’essouffle vite. Mais tout est relatif. Voilà en tout cas une solution viable, d’autant que le prix de revient à l’usage serait inférieur à celui d’une petite diesel et que remplir le réservoir ne prendrait que deux minutes… Reste l’infrastructure à développer…

Les concepts ici présentés :

Citroën Revolte, BMW Vision EfficientDynamics, Seat IBZ, Audi A1, Peugeot BB1, Renault Fluence Z.E./ZOE Z.E.
 

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