Sébastien Vanhouche

13 JAN 2025

Essai : Skoda Octavia (2024), toujours l'âme d'un best‑seller ?

La 4e génération de la Skoda Octavia parvient-elle toujours à convaincre après son passage par la case « facelift » afin d'espérer rester le best-seller de la marque ?

{"fr":"Skoda Superb gris sur route de campagne avec ciel bleu et arbres en arrière-plan.","nl":"Grijze Skoda Superb op een landelijke weg met blauwe lucht en bomen op de achtergrond."}
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"Toujours aussi pratique et confortable, la Skoda Octavia est également de plus en plus chère au point qu’il ne s’agit plus forcément d’une si bonne affaire… "

On ne change pas une équipe qui gagne. Résultat, Skoda n'a fait que très légèrement évoluer son best-seller Octavia l'année dernière, et ce aussi bien de manière esthétique que technique. Mais la marque tchèque n'aurait-elle pas eu la main trop légère lors de cette mise à jour de mi-carrière ?

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Design

Évolutions stylistiques plus que subtiles…

Plus longue de 9 mm, la Skoda Octavia mesure désormais 4,698 m de long pour 1,829 m de large et 1,47 m de haut. Des dimensions identiques que l'on opte pour sa carrosserie berline à 5 portes ou break Combi. Et c'est peut-être là ses modifications les plus importantes, car en termes de style, Skoda n'a fait évoluer que très subtilement son modèle phare. En faisant attention, on remarque tout de même que l'Octavia affiche une nouvelle face avant. En prime d'un pare-chocs légèrement redessiné, la Tchèque dispose d'une nouvelle calandre ainsi que de nouveaux feux LED matriciels à la signature lumineuse revisitée. Sa poupe se contente en revanche d'optiques arrière retravaillées.

À l'intérieur, les évolutions sont encore plus subtiles ! On retrouve en effet identiquement les mêmes sièges et la même planche de bord qu'auparavant. La nouveauté réside simplement dans le fait que ces derniers peuvent être recouverts d'habillages inédits. Et en termes d'assemblage, rien n'a évolué non plus. Quelques plastiques durs se cachent toujours dans le bas de l'habitacle, alors que le haut de ce dernier est en revanche recouvert de matériaux de bonne facture. Heureusement, tout est toujours aussi bien assemblé.

Expérience

Toujours aussi pratique

2024 et même 2025 obligent, la Skoda Octavia est passée au 100 % digital à défaut de passer au 100 % électrique. La Tchèque profite désormais d'un combiné d'instruments digital mesurant 8 pouces de série et 10 pouces en option, mais elle dispose surtout d'un plus grand écran central dont la diagonale atteint 10 pouces dès sa sortie d'usine et 13 pouces lorsqu'on met la main au portefeuille. Et si son premier affichage digital est largement personnalisable et facile d'utilisation, son système d'infodivertissement, bien que réactif et mieux organisé qu'auparavant, réclame toujours un temps d'adaptation. Dommage. Heureusement, il est possible de se connecter à Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Et puisque l'agencement de sa planche de bord n'a pas changé d'un iota, la barre tactile permettant de régler le volume est toujours aussi mal placée. À chaque pression sur l'écran central, on a tendance à appuyer dessus et à faire varier le volume de la radio ou de la navigation.

L'Octavia profite en revanche toujours de nombreux accessoires « Simply Clever » comme le gratte-givre caché dans la trappe à carburant, ou encore l'entonnoir intégré au bouchon du réservoir de liquide lave-glaces. Des astuces qui facilitent vraiment son utilisation quotidienne. Elle profite même d'un nouveau bac de rangement s'installant entre les places arrière pour accueillir les sacs, tasses et autres bouteilles des passagers de la seconde rangée. Pratique.

Qu'ils soient installés à l'arrière du break Combi ou de la Skoda Octavia berline, les passagers de la seconde rangée ne manquent aucunement de place aussi bien à la tête qu’aux genoux. Les deux carrosseries de la Tchèque profitent d'ailleurs du même empattement de 2,686 m. Quant au coffre, il est également extrêmement généreux dans les deux cas. La Skoda Octavia berline profite d'un volume de chargement évoluant de 600 à 1.555 l auquel on accède via un gigantesque et très pratique hayon. Le break Combi peut quant à lui engloutir de 640 à 1.700 l de bagages.

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Conduite

De bonnes motorisations et comportements, mais pas assez…

La Skoda Octavia faceliftée peut actuellement profiter de cinq motorisations différentes, mais disposant toutes de quatre cylindres. Côté essence, on retrouve d'abord un bloc de 1,5 l développant 85 kW (116 ch) et 220 Nm de couple ou 110 kW (150 ch) et 250 Nm. Ces deux versions peuvent être associées à une boîte manuelle à six vitesses ou à une transmission automatique DSG à sept rapports disposant d'une hybridation légère 48V. Elles permettent à la Skoda Octavia d'accélérer de 0 à 100 km/h en un temps compris entre 10,6 et 8,5 s. En fonction de son niveau de puissance, la Tchèque atteint une vitesse de pointe de 203 ou 229 km/h.

Côté diesel, seul un bloc de 2,0 l est disponible. Il est limité à 85 kW (115 ch) et 300 Nm lorsqu'il est associé à une boîte manuelle à 6 rapports. Il permet à la Skoda Octavia d'abattre le 0 à 100 km/h en 10,4 s et d'atteindre une vitesse de pointe de 214 km/h. Ce même moteur peut également afficher 110 kW (150 ch) et 360 Nm une fois apparié à une boîte DSG à 7 vitesses. Une fois équipée de cette motorisation, la Tchèque atteint les 100 km/h en 8,5 s et culmine à 228 km/h.

La Skoda Octavia est toujours disponible en variante RS, et ce qu'elle dispose d'une robe de berline ou de break Combi. Elle n'est en revanche plus disponible qu'avec le même 4 cylindres essence de 2,0 l que la Golf GTI. Un moteur qui a gagné 20 ch pour totaliser 195 kW (265 ch) et 370 Nm. Cette nouvelle cavalerie est envoyée sur les roues avant de la Tchèque via une boîte DSG à 7 rapports ainsi qu'un différentiel à glissement limité électronique. La Skoda Octavia RS accélère de 0 à 100 km/h en 6,4 s et atteint une vitesse de pointe de 250 km/h. Elle dispose également de plusieurs spécificités techniques qui méritent qu'on s'y attarde lors d'un essai qui lui est dédié.

Skoda a également annoncé que l’Octavia devrait profiter d’un 2,0 l répartissant ses 150 kW (204 ch) et 320 Nm sur ses 4 roues en 2025. Reste à voir si cette motorisation sera proposée en Belgique. La Tchèque n’est en revanche plus disponible avec une motorisation hybride rechargeable, du moins pour le moment.

Qu'elle dispose d'un moteur essence ou diesel, le réservoir de la Skoda Octavia ne peut contenir qu'un maximum de 45 l de carburant. Résultat, même si elle consomme (très) peu, la Tchèque ne peut tout juste pas revendiquer une autonomie à 4 chiffres. Au volant de son 1,5 TSI associé à la boîte DSG 7, nous avons par exemple mesuré une consommation minimale de 4,3 l/100 km et une moyenne de 6,1 l/100 km. On ne peut donc imaginer parcourir « qu'un » maximum de 740 km avant de tomber en panne sèche. Une petite déception, car on aurait bien fait davantage à son volant !

Confortable, souple et plutôt bien insonorisée, la Skoda Octavia est véritablement faite pour enchaîner les kilomètres, de préférence sur voie rapide. Sur des routes plus sinueuses, elle a en effet tendance à prendre du roulis alors que son train avant montre des signes de faiblesse lorsqu'il est surchargé. Sa boîte automatique est en revanche un véritable régal en toutes situations tellement elle est à la fois douce et réactive.

Prix

Quel est le prix d’une Skoda Octavia en 2025 en Belgique ?

Les prix de la nouvelle Skoda Octavia débutent à partir de 32.540 € en Belgique. Sa variante break Combi débute quant à elle à partir de 33.460 €. Malheureusement, pour un tel tarif, il faut se contenter d'un véhicule équipé du 1,5 TFSI de 85 kW (116 ch) associé à une boîte manuelle et ne disposant que de très peu d'options... Notre exemplaire d'essai, qui ne disposait pourtant « que » du 1,5 TSI m-HEV de 110 kW (150 ch) associé à la boîte DSG 7 et auquel il manquait pourtant encore de nombreux extras, est par exemple affiché à 56.319,99 € ! Autant dire que la nouvelle Skoda Octavia n'est plus une aussi bonne affaire qu'auparavant...

Verdict

La Skoda Octavia brille encore plus par son confort et sa praticité depuis son (léger) facelift dévoilé en 2024 et ce qu’elle s’habille de sa robe de berline ou de break Combi. Malheureusement, elle continue également sa montée en gamme synonyme de tarifs de plus en plus salés… Résultat, elle souffre aujourd’hui des mêmes maux que plusieurs de ses cousines du groupe Volkswagen : ses blocs thermiques ont beau se montrer confortables, souples et discrets, ils ne le sont pas autant qu’une motorisation électrique. Un type de motorisation qui est généralement plus puissant, dynamique et parfois presque aussi endurant pour un prix plus attractif à l’image du nouveau Skoda Elroq. Un SUV qui a d’ailleurs, selon nous, toutes les qualités pour détrôner l’Octavia et devenir le best-seller de la marque…

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