« Je l’utilise pour tout », nous raconte ce Suisse, propriétaire d’un établissement dans la région de Windhoek. « Il emmène mes clients dans le désert, transporte mon matériel et a servi à déménager mon voisin. Je ne le ménage absolument pas, je ne l’ai jamais lavé [interdit par la loi en période de sècheresse, ndlr], je fais l’entretien quand j’y pense, mais il ne m’a jamais trahi. ». Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est sa polyvalence, son aptitude au tout terrain et sa robustesse.
Idéal pour les touristes
Michaël, lui, travaille dans une agence de voyage. « Quand nous préparons un voyage plus aventurier hors des sentiers battus, nous réservons systématiquement des Hilux ou des Nissan Navara. Ce n’est pas bien compliqué, les agences de location ne proposent quasiment que ces modèles ! Le Hilux, on peut le réparer partout, tout le monde le connaît par cœur. Il est simple, robuste, bien construit et passe partout. La plupart ne roule quasiment jamais sur du bitume. Ils ne connaissent que des pistes ». Un traitement de torture que le modèle encaisse sans broncher et qui ne l’empêche pas d’accumuler des centaines de milliers de kilomètres au compteur !
Nouvelle mouture
Dans un pays aussi amateur du modèle, l’arrivée d’un nouveau venu fait grand bruit, comme nous le raconte Michaël : « Ici, les agences de location sont ravies de proposer un Hilux plus confortable et plus facile à prendre en main. Les boutons et l’électronique évitent les fausses manœuvres. En revanche, l’électronique fait un peu peur ici, c’est un domaine que nous ne maitrisons pas. Que faire en cas de panne ? ».
Trop d’électronique ?
Une remarque régulièrement entendue auprès des locaux, tous assez inquiets à la vue d’un Hilux qui délaisse les systèmes purement mécaniques (principalement pour l’enclenchement de la transmission intégrale) au profit d’une petite molette. Que faire si cela tombe en panne au milieu du désert, d’autant plus que la couverture téléphonique n’est que très partielle ? « En même temps, nous dit Michaël, ce n’est pas comme si le modèle n’était pas fiable ». Une autre remarque nous revient régulièrement : il semblerait que le nouveau venu soit moins spacieux que le précédent. Des broutilles qui ne semblent toutefois pas tempérer l’excitation des locaux, aussi pressés d’essayer le nouveau venu qu’un Prince arabe, la dernière Bugatti !