En effet, dans une lettre adressée au patron de Google, Larry Page, le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck, affirme que l'application de navigation pour smartphones, qui propose des itinéraires et indique aux automobilistes la position des travaux et des contrôles de police sur leur route "met en danger la vie des agents de police aux États-Unis".

Et Beck d'argumenter sa position, en expiquant que "ce danger vient d'être démontré par son utilisation dans l'assasinat récent des policiers de New York Rafael Ramos et Wenijan Liu". Le 20 décembre dernier, ces deux agents avaient été abattus à bout portant par un déséquilibré qui affirmait vouloir venger la mort de Michael Brown et Eric Garner, deux afro-américains non-armés, tués par des agents de police blancs.

"Comme vous le savez, Ismaaiyl Brinsley avait utilisé l'application Waze pour suivre les mouvements des forces de l'ordre avant d'assassiner les officiers Ramos et Liu", a expliqué Charlie Beck dans sa lettre, appelant à "ouvrir un dialogue" avec Google. Waze de son côté affirme travailler avec la police de New York et d'autres polices dans le pays et dans le monde : "Nos partenaires policiers sont favorables à Waze et ses caractéristiques, y compris les indications de présence policière, car la plupart des utilisateurs conduisent avec plus de prudence lorsqu'ils pensent que des agents de police se trouvent près d'eux", ajoute ce communiqué, précisant que Waze n'indique qu'approximativement la localisation de policiers mais ne permet pas de les détecter précisément.