Les deux meetings sud-américains sont déjà rangés au rayon des souvenirs et le WTCC entre vraiment dans le vif du sujet en Espagne. Sur les terres de SEAT. Pierre-Yves Corthals reste plus que jamais braqué sur son objectif : le leadership chez les Indépendants.
« Enfin, ça recommence ! Il était temps. J’en avais marre de suivre les autres disciplines à la TV ou dans les journaux… Mais là, les courses de WTCC vont se succéder à une cadence accélérée. La saison commence vraiment à Valencia. »
A l’instar des autres pilotes engagés sur la scène mondiale, Pierre-Yves Corthals ne cache pas son plaisir de reprendre enfin le volant même si Valencia ne lui laisse pas un souvenir impérissable : « Les statistiques sont faites pour être bousculées. C’est vrai que ce meeting ne m’avait pas trop bien réussi en 2007 mais je l’aborde cette fois dans un contexte nettement plus favorable. »
Ce mardi en effet, la SEAT aux couleurs Monroe a parcouru plus de 150 km sur le grand Magny-Cours, le tracé utilisé par les F1. Est-il nécessaire d’ajouter que ce test a ravi Pierre-Yves : « Rien que de m’installer dans l’habitacle de ma Leon, j’étais déjà heureux ; j’avais rarement éprouvé ce sentiment dans le passé… Cette session m’a fait le plus grand bien pour retrouver mes marques au volant et elle m’a aussi permis de jeter les bases d’un bon set-up pour Valencia. Il faut savoir en effet qu’un virage de Magny-Cours présente des caractéristiques qu’on retrouve en plusieurs endroits sur le circuit espagnol : on y entre vite mais il faut trouver les bons réglages pour… en sortir aussi vite, donc éliminer le sous-virage. J’ai bien travaillé avec Luc Marchetti au niveau du train arrière pour déterminer un bon compromis et le résultat final était plutôt sympa. »
Le pilote SEAT Belgique n’en dira pas plus, fournissant juste une petite précision chronométrique : « En vieux pneus et sans chercher le dernier carat, j’ai signé un temps comparable à celui qui avait valu la pole à la SEAT Leon pilotée par Gabriele Tarquini en 2006. Même si le WTCC a évolué, ce constat reste réjouissant. »
Pour autant, Pilou ne s’attend pas à une promenade de santé dimanche sur le petit circuit Tormo : « Les places sont très chères, cela n’a rien d’un scoop. Mais je répète que ce long galop d’essai à Magny-Cours m’a fait le plus grand bien et j’aborde ce rendez-vous en Espagne pleinement conscient de la mission qui m’est confiée par SEAT Belgique et Monroe : m’isoler en tête du Trophée des Indépendants ! Tout ce qui viendra en plus, ce sera du bonus. »
VALENCIA EN BREF
Longueur : 4,005 km. Records du tour : Qualifications 1.40.819 (Augusto Farfus – Alfa 156 – 2004). Course : 1.42.438 (Augusto Farfus – Alfa – 2004). 2 manches de 13 tours.
VALENCIA SELON PILOU
La « clé » du circuit : « A priori, ce tracé semble plutôt favorable aux propulsions, notamment à cause des nombreuses courbes qui se resserrent dans lesquelles les tractions peinent à trouver la motricité. Il y a deux parties très distinctes à Valencia où on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre : la longue ligne droite devant les stands et un gauche assez vite, puis une portion très sinueuse où ça tourne tout le temps. Trouver l’équilibre pour aller vite partout n’a rien d’évident. »
J’aime : « L’ambiance dans le paddock est chouette car, normalement en mai à Valencia, il fait beau et chaud ; et on sait ce que ça veut dire en Espagne... Et puis tout le monde est content de se retrouver après un trop long break. »
Je n’aime pas : « Je crains que les esprits soient assez chauds durant ce meeting, notamment lors des deux départs. Tous les pilotes ont hâte d’en découdre et se jetteront dans la mêlée avec enthousiasme. Il faudra se montrer patient… »