Olivier Maloteaux

18 OCT 2023

Essai : Audi Q5 (Sportback), toujours de bons ingrédients ?

La deuxième génération du SUV moyen d’Audi est née sur base de bons ingrédients. Mais elle n’est aujourd’hui plus toute jeune… Voyons si la recette initiale a néanmoins bien traversé le temps.

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Les points forts

    Les points faibles

      Le Q5 de 2e génération est né en 2017 et a été restylé à l’automne 2020. Concurrent direct des BMW X3 et Mercedes GLC, ce SUV Audi pointe aussi dans son viseur les Land Rover Discovery Sport, Lexus NX ou encore Volvo XC60. Tout comme eux, il est disponible en version hybride plug-in.

      Normal ou « Coupé » ?

      Le Q5 est proposé en deux variantes de carrosserie : normale au style fort passe-partout ou « Sportback » avec pavillon arrière plus plongeant qui lui donne des airs de coupé surélevé. De face, les deux modèles se remarquent par leur calandre Singleframe en nid d’abeilles, chère à Audi. On trouve aussi dans les deux cas un large choix de jantes en alu, de 17 à 21 pouces. Des phares LED matriciels sont proposés en option, avec clignotants avant et arrière défilants. Autre option intéressante : le pack intérieur S-Line, qui comprend de très beaux sièges sport enveloppants. Plusieurs revêtements sont disponibles pour les sièges, dont une jolie sellerie mélangeant le cuir et la microfibre.

      Intérieur sans fantaisie mais connecté

      A l’avant, le Q5 ne fait pas dans la fantaisie : le style de la planche de bord est plutôt sérieux, sans originalité. Mais, comme toujours chez Audi, la finition est rigoureuse, avec des matériaux cossus et bien assemblés. Derrière le volant, on peut disposer du fameux tableau de bord numérique « Virtual Cockpit » (optionnel) d’Audi : les classiques cadrans du combiné d’instruments sont alors remplacés par un écran multifonction de 12,3 pouces, sur lequel peut s’afficher en grand de la carte du GPS, qui assure aussi la navigation avec Google Earth et Google Street View, ce qui est très agréable et efficace.

      Un habitacle modulable

      Les Audi Q5 n’accueillent que 5 passagers et pas 7, contrairement à certains (rares…) concurrents (Land Rover Discovery Sport, Mercedes GLB). Mais ce SUV soigne sa fonctionnalité : en option, on peut disposer d’une banquette coulissante et inclinable, divisée en trois parties, avec donc des sièges arrière individuels comme dans un monospace.

      Quant au coffre, son volume se situe dans la bonne moyenne du segment. La version Sportback perd quelques litres de contenance en raison de son pavillon incliné, mais sa soute reste suffisamment vaste et pratique au quotidien, d’autant que la banquette coulissante reste disponible. Les versions hybrides plug-in, par contre, sont moins pratiques à charger : elles ont certes toujours droit à la banquette arrière coulissante, mais leur coffre est davantage amputé (465 litres contre 550), à cause des grosses batteries nichées sous le plancher.

      De 136 à 341 ch

      La gamme ordinaire s’articule autour de blocs 2 litres suralimentés à 4 cylindres, à essence (204 ou 265 ch) ou diesel (136, 163 ou 204 ch). Des moteurs connus et éprouvés, plutôt agréables à mener et consommant modérément. En haut de gamme, on trouve la variante typée sportive SQ5, animée par un 3.0 V6 diesel de 341 ch et… 700 Nm !

      Seuls les diesel de 136 ch (indisponible en Sportback) et 163 ch sont livrables en traction ; les autres versions sont d’office associées à la transmission intégrale quattro. Et plus de boîte manuelle dans le Q5 : tous disposent d’une boîte automatique (robotisée à 7 rapports et double embrayage pour les 4 cylindres ou automatique ZF à 8 vitesses et convertisseur pour la SQ5).

      Aussi en hybride rechargeable

      Le Q5 n’est pas disponible en électrique, mais deux variantes hybrides plug-in existent : les 50 & 55 TFSIe. Elles associent un moteur 2.0 turbo à essence de 252 ch et un propulseur électrique (de respectivement 115 ou 143 ch), l’ensemble délivrant au total 299 ou 367 ch. Depuis 2021, leur batterie a grossi (de 14,1 à 17,9 kWh), ce qui fait passer l’autonomie électrique officielle de 40 à 62 kilomètres. Comptez un bon 50 kilomètres dans la réalité. Mais le poids des batteries rend cette version hybride (pesant 2,1 tonnes) moins vive que ses sœurs en virage. 

      Lorsque la pile est vide, ce Q5 plug-in se comporte comme un hybride « classique » (la batterie se recharge via le moteur à essence et la récupération d’énergie au freinage). La consommation moyenne d’essence tourne alors autour de 9 à 10 l/100 km. Comme tous les hybrides plug-in, ce Q5 n’est donc intéressant que pour celui qui parcourt de courts trajets entre deux charges électriques.

      Tenue de route rassurante et coussins d’air

      Les Q5 sont agréables à conduire : ils présentent une tenue de route efficace et sécurisante, avec un train avant agréablement tranchant, tant pour les versions à roues avant motrices que les quattro à transmission intégrale. Le confort n’est pas en reste, d’autant qu’un amortissement piloté est disponible en option, voire même une suspension pneumatique, option rare dans ce segment. Et on vous conseille ces coussins d’air car ils offrent un toucher de route vraiment très doux.

      Le prix des Audi Q5 et Q5 Sportback



      Plus vieux que les BMW X3 et Mercedes GLC, le Q5 est aussi moins cher. Ce SUV débute à 48.520 € en diesel (136 ch), à 52.830 € en essence (204 ch quattro) et à 65.100 € pour l’hybride plug-in (qui reste déductible à 100% pour les professionnels jusqu’à fin 2024). Mais attention : les nombreuses options peuvent faire fortement grimper la note. Si son look vous plaît, sachez que la version Sportback impose un supplément de 2.100 à 3.400 € selon le moteur retenu (mais elle n’existe pas en TDI 136 ch de base et débute donc à 54.640 €).

      Notre verdict

      Le Q5 subit plutôt bien le poids des ans. C’est toujours un SUV efficace, fonctionnel et plaisant, arborant au choix deux silhouettes différentes (« normale » ou Sportback). Il reste donc un bon choix, mais la relève se prépare et est attendue normalement pour 2024.

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