François Piette

27 DÉC 2005

L’heureuse alternative

Petite marque sous la tutelle de Toyota, Daihatsu proposait généralement des minicars essentiellement citadines. Mais les choses bougent. Toutefois, ce constructeur a donc un grand savoir-faire lorsqu’il s’agit de faire des autos de moins de 4 m. Alors, si en plus Toyota lui prête la plate-forme de la Yaris…

La Sirion seconde génération a de quoi charmer. Certes, on ne pense pas au premier abord à cette demoiselle lorsqu’il s’agit de choisir une citadine. Mais cette Japonaise n’a pas que sa bouille sympathique comme seul attrait. Polyvalente Bien conçue et bien construite, la petite Daihatsu est volontaire avec le moteur 1.3 sous le capot. Ce bloc essence de 87 ch (64 kW) permet à la Sirion de se faufiler en ville sans être ridicule hors des cités. Notre véhicule d’essai, une automatique, aurait peut-être préféré une boîte plus vigoureuse. Et un moteur plus silencieux. Soit ! Performances Le 0 à 100 km/h est absorbé en moins de 13 secondes avec la BVA et en 11,3 s avec la boîte manuelle. La vitesse de pointe est fixée à 170 km/h. La boîte automatique à quatre rapports gâche un peu le profil attrayant de la version à 5 vitesses manuelles. Enfin, la consommation en cycle mixte tourne aux alentours des 6 litres pour 100 km. On a connu bien pire. Efficace Cette petite propose un châssis rassurant au comportement efficace. Il faut néanmoins garder à la raison que la Sirion reste une voiture avant tout destinée à une conduite raisonnable. De toutes façons, si on la pousse trop loin, elle prévient rapidement que ce genre d’exercice ne l’amuse pas. Elle est donc sous-vireuse quand ça va trop vite. Précise à moitié Si le train avant se montre perspicace, la direction assistée manque de précision. L’assistance électrique assure trop de légèreté. C’est bien en ville, surtout si on associe cela au rayon de braquage et à la visibilité périphérique. On confirme alors que Daihatsu a du savoir-faire pour fabriquer de vraies citadines. Malheureusement, la direction devient trop floue quand il s’agit d’aborder de sinueuses nationales. Dommage… Magique Mais le plus surprenant dans cette voiture de 3600 m, c’est son habitabilité. L’empattement affiche d'ailleurs une longueur de 2,43 m. Elle a beau être vraiment petite de l’extérieur, dedans, on y assied aisément quatre adultes. Elle a pourtant trois appuie-tête arrière car c’est bien une 5 places. Modulable Autre atout pratique : sa modularité. Le truc préconisé par Daihatsu pour le confort à l’arrière c'est l’utilisation d’un dossier de banquette qui peut s’incliner en deux parties inégales. Sympa pour se sentir à l’aise. Cela offre aussi de la modularité avec la possibilité de rabattre la banquette aisément pour dégager une surface de chargement plane. Pour un volume de bagages allant de 225 à 630 litres. Tout cela dans une auto de 3,60 m, rappelons-le. Solide Les espaces de rangement ne manquent pas non plus. On a profité d’un habitacle aux allures modernes avec quand même beaucoup de plastique. On se dit pour se consoler que c’est dans un souci de robustesse. Notons que le compteur est lié à la colonne de direction qui se règle en hauteur. Il bouge donc avec elle. Chère ? Le centre de design maison a réussi à se détourner des minicars en forme de boîte que l’on rencontre parfois au Japon. Ici, on a une Sirion plus joviale. L’esthétique va peut-être jouer son atout charme. Et cela peut donc marcher raisonnablement chez nous avec un équipement complet, malgré un prix au niveau de marques plus répandues. La rançon d’un produit bien développé ? En tout cas, Daihatsu lance aussi la garantie 5 ans qui pourrait devenir un autre bon argument de vente. © Olivier Duquesne
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