François Piette

23 AVR 2014

Renault Mégane RS Cup 2014 : Mamy fait de la résistance !

Pas facile d’être championne ! Si la sulfureuse Française s’est vite établie comme référence à sa sortie, elle s’est tout aussi rapidement vue rejointe par une série de rivales, toutes plus enragées les unes que les autres ! Qu’en est-il aujourd’hui, un facelift plus tard ?

Il faut bien l’avouer, comme dirait mon voisin jamais à court de commentaires, « elle a de la gueule » ! Son agressivité est mise encore plus en évidence avec ce nouveau museau, mettant le losange solidement en évidence. La boucle est bouclée, la vieille Mégane s’est vue revue au niveau de sa calandre pour la faire ressembler aux dernières créations de la marque. Pour le reste, elle reprend les gimmicks RS traditionnels : sortie d’échappement centrale, boucliers retravaillées, prises d’air agrandies, jantes spécifiques…

Ambiance Racing

L’habitacle de notre monture du jour ne laisse planer aucun doute quant à ses intentions : du noir à tous les étages, des sièges baquet Recaro, des ceintures colorées, un repère sur le volant et un pédalier en inox ! Bref, ça sent le sport à plein nez ! Et tant pis si l’accessibilité aux places avant souffrent de ces sièges enveloppant : à vouloir une sportive 100 % pur jus, quelques concessions deviennent nécessaires. Amis acrobates, restez flexibles, surtout pour attraper la ceinture ! Dernières doléances : la présentation a pris un petit coup de vieux, de même que l’ergonomie.

Cup, ça veut dire quoi ?

Contre supplément (environ 1.500 €), Renault propose le châssis « Cup » qui ajoute un différentiel autobloquant, des étriers de frein peints en rouge et, last but not least, un châssis aux tarages joyeusement raffermis. Bref, une option toute désignée pour qui entend, de temps à autre, limer l’asphalte des circuits.

Bon, on y va ?

Echaudé par tant de signes de sportivité, on se dit qu’il est grand temps de faire un tour ! Allez ma belle, la route est à nous ! Et au début, il faut bien avouer que le tour de manège prend vite des airs de sacerdoce : le châssis Cup secoue la carlingue à la moindre brindille, la visibilité arrière est catastrophique, l’embrayage est du genre ferme et les sièges baquet offrent autant de rembourrage qu’un toast grillé.

Les princes du tumulte

Mais optez pour un itinéraire vidé de toute circulation et sinueux à souhait et la belle révèle son potentiel. Le châssis Cup fait des merveilles, surtout sur bitume lisse : la Mégane, ultra rigide, ne tolère aucun mouvement de caisse, glisse aisément de son postérieur en entrée de virage et motrice diaboliquement à la sortie. Le tout est simple, facile et formidablement grisant !

Quant au moteur, ce 4 cylindres turbo de 2 litres, il débite ses 265 chevaux et ses 360 Nm de couple dans un râle rauque et en lâchant quelques sourdes explosions au lever de pied, mais il manque d’un peu de caractère, restant lisse sur toute sa plage de régimes. Tant mieux pour les débutants qui pourront se permettre de se tromper de rapport aux abords d’un virage : ça pousse tout le temps. Rapide et bien étagée, la boîte 6 n’appelle à aucune critique.

Pour les Geeks

Pour qui entend mesurer ses exploits, le RS Monitor 2.0 affiche une quantité invraisemblable d’informations : depuis les « G » encaissés jusqu’à la température à l’admission en passant par vos temps aux tours et la télémétrie qui va avec. Un beau joujou qui va de pair avec le R-Link, le système multimédia proposant une connexion Internet et une plateforme d’applications téléchargeables.

Budget

La Mégane RS est désormais affichée à 30.500 €, ce qui la situe un chouïa en-dessous de l’Opel Astra OPC aux 280 chevaux. Côté consommation, tablez sur une moyenne de 9,5 l/100 km environ.

Conclusion

Mémé a de beaux restes ! Renault fouette sa Mégane RS en lui repoudrant le visage mais laisse sa partie technique intacte. Et on ne s’en plaindra pas, car le châssis Cup mérite le détour, avec un niveau d’efficacité absolument démentiel ! La Mégane RS a donc les dents bien aiguisées pour mordre ses jeunes concurrentes ! Un outil diabolique… Mais qui se paye par une polyvalence forcément en retrait. Il faut savoir ce que l’on veut…

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