Cette semaine, deux reportages contradictoires ont été publiés sur la faisabilité des batteries dites « solides », c'est-à-dire des batteries dont l'électrolyte se trouve dans un matériau solide plutôt que dans une substance de type gel. Fisker, la marque créée par le designer Henrik Fisker, a longtemps promis que ses voitures seraient commercialisées avec une batterie « solide » qui aurait une autonomie de 800 kilomètres et se chargerait en une minute.
Cette semaine, cependant, dans une interview accordée à The Verge, le PDG a dû admettre qu'il avait sous-estimé les obstacles : « C'est une technologie qui, à un moment donné, donne l'impression que l’on est à 90 %, puis on se rend compte que les 10 % restants sont beaucoup plus difficiles que les 90 premiers ». Selon M. Fisker, il faudra encore attendre « au moins 7 ans, voire plus » avant de les voir sur la route.
Rivian et Toyota
Toyota, pour sa part, a récemment annoncé qu'elle voulait mettre en production cette année un SUV électrique avec une batterie à électrolyte solide. Toutefois, cette déclaration doit être prise avec une certaine prudence, car les Japonais déclarent qu'ils ne visent pas de grands volumes de production. De plus, une semaine après cette annonce, le PDG de Toyota s'en est violemment pris aux voitures électriques et semblait vouloir freiner l'enthousiasme qui suivait la première annonce !
Rivian, constructeur de SUV et de pick-up électriques, semble également croire aux batteries à électrolyte solide. La semaine dernière, la firme a publié sur son site une série de postes vacants pour des ingénieurs et des chefs d'équipe dévolus à la recherche sur les batteries à électrolyte solide.