En 1986, Fiat rachète Alfa Romeo. Cette dernière, en dépit de son aura, a beaucoup souffert durant les années 70. Une piètre qualité de fabrication et une invincible armada germanique ont en effet réussi à couper le souffle de la noble firme transalpine. Une fois au sein du groupe Fiat, Alfa Romeo se lance donc dans une certaine rationalisation. Il faut rendre l’entreprise rentable, au plus vite.

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Et pour ce faire, divers projets sont à l’étude : d’abord celui d’une grande berline traction avant sur plateforme Fiat (ce sera la 164), mais également celui d’un véhicule propre, destiné aux centres-villes et plus particulièrement, aux taxis. C’est ainsi que l’équipe d’ingénieurs étudient une motorisation hybride, qu’ils implantent sur une 33 break, la « Giardinetta » en Alfa Romeo dans le texte…

3 modes de conduite

Techniquement, les solutions sont très élégantes : le moteur thermique retenu est le célèbre boxer de 1,5 litre et 95 chevaux, couplé à une boîte manuelle à 5 rapports. Cette dernière est reliée par courroie à un moteur électrique de 16 chevaux, fourni par Ansaldo. La voiture peut rouler uniquement sur le moteur électrique, sur le moteur thermique, voire en mode hybride en combinant les deux. Les prestations annoncées sont flatteuses : 60 km/h sur le mode électrique et une autonomie de 5 kilomètres sur ce même mode.

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Le projet était donc très abouti, d’autant que la voiture n’accusait que 150 kg de plus sur la balance. Mais pour des raisons inconnues, seuls 6 prototypes furent produits…