Cette Enzo avait tout pour devenir un mythe : héritière des 288 GTO, F40 et F50, développée en partie par Michaël Schumacher himself et affichant des performances supersoniques pour l’époque, l’Enzo a également créé un véritable choc stylistique, avec sa carrosserie à la fois tendue et musclée. Un choc qui a d’ailleurs poussé Ferrari à revoir ses chiffres de production à la hausse, passant de 349 à 400 exemplaires. La production s’est étalée de 2002 à 2004.
Ultra performante
Etroitement dérivée de la compétition, l’Enzo présente une monocoque en carbone. Celle-ci, combinée à un équipement limité à sa plus simple expression, met d’autant plus en valeur les qualités du moteur et du châssis. Du moteur, parlons-en : ce V12 de 6 litres fournit la bagatelle de 660 chevaux à 7.800 tr/min. De quoi catapulter l’ensemble à 100 km/h en 3,5 secondes. Le 0 à 200 km/h, pour sa part, réclame moins de 10 secondes. En vitesse de pointe, l’Enzo se marre de la barre des 350 km/h ! Des performances qui feraient encore frémir quelques supercars actuelles. Seule la boîte robotisée ne semble pas tout à fait à la hauteur…
A quel prix ?
Ferrari affichait en 2002 son Enzo aux alentours de 700.000 €, soit un peu plus de 810.000 € actuels. Un tarif énorme, mais qui méritait l’investissement : après avoir traversé le creux de la vague, l’Enzo a vu sa valeur exploser ses dernières années. Un modèle en bel état et pas trop kilométré s’échange aujourd’hui à plus de 1,5 million d’euros ! Soit le double !
L’entretien
Si l’Enzo est nettement plus abordable à l’entretien qu’une Bugatti Veyron, elle n’en réclame pas moins son petit pesant de cacahuètes… La petite vidange est facturée environ 1.000 € (carter sec oblige), mais Ferrari préconise le changement de nombreuses pièces lors de cette visite annuelle qui font grimper la facture à près de… 8.000 € ! C’est le prix à payer pour rouler en toute sécurité à 350 km/h…
Vous encaissez ? On continue. Un nouvel embrayage vous allègera d’environ 5.000 €. Une paille, à côté du système de freinage en carbone céramique, dont le renouvellement coûte près de 35.000 € ! Pire : tous les 50.000 km, Ferrari recommande le changement de la chaîne de distribution. Une opération qui nécessite de sortir le moteur ! Et lorsque l’on sait que seuls quelques concessionnaires sont aptes à s’occuper de la bête (outillage spécifique), on comprend mieux les tarifs pratiqués…
Conclusion
Voiture d’exception lors de sa présentation, l’Enzo l’est restée. Si la bête semble fiable, elle s’adresse à une élite qui saura en assumer tant l’achat, que l’entretien. De voiture de rêve, elle est devenue un objet de spéculation ce qui, hélas, n’arrange en rien le bilan financier. Vous rêvez d’une voiture V12 à l’entretien abordable ? Patience et revenez nous lire bientôt !