Pourtant, hormis cette très prestigieuse victoire, la 250 LM n’a jamais eu la carrière aussi glorieuse que celle de son aïeule, la célébrissime 250 GTO. En cause : une concurrence de mieux en mieux armée, dont notamment, une certaine Ford GT40 et surtout, le refus de la CSI (Commission Sportive Internationale) de l’homologuer en Grand Tourisme. Cela poussa le « Commendatore », Enzo Ferrari, dans une colère noire ! La 250 LM n’en est pas moins intéressante, car contrairement aux modèles précédents, elle inaugure le moteur en position centrale arrière. Seuls 32 exemplaires furent produits et celui-ci en est le 23ème.

Un magnat du… chocolat comme propriétaire

Achetée en 1964 par un certain Ronald Fry, magnat anglais de la confiserie et du chocolat et dont le succès de l’entreprise remonte au 18ème siècle, la voiture a connu de très nombreuses victoires de classe, ainsi que quelques victoires au général entre les mains de son propriétaire-amateur. Par la suite, sa carrière fût identiquement auréolée, entre les mains d’experts reconnus tels que David Skailes et Jack Maurice. La carrière en compétition de la voiture (châssis 6105) fût principalement concentrée en Grande-Bretagne.

Par la suite, la voiture connût une vie plus reposante, jusqu’à notamment intégrer la fameuse collection Matsuda au Japon. Parfaitement authentique, cette 250 LM n’a jamais connu d’accident grave, ce qui explique son état très proche de l’origine.

Techniquement

Bien entendu, la 250 LM reprend le célèbre V12 Ferrari de la série 250, mais avec une cylindrée portée à 3,3 litres. Dans cette configuration, le moteur développe 320 chevaux grâce aux 6 carburateurs double corps. On y retrouve également une suspension indépendante aux 4 roues, ainsi que 4 freins à disques et une boîte de vitesses à 5 rapports.