L'Europe veut réduire le nombre d'accidents mortels sur ses routes en rendant obligatoire l’installation de plusieurs systèmes de sécurité dernier cri. C'est l'eurodéputée polonaise, Róza Gräfin von Thun und Hohenstein, qui a été désignée rapporteur pour la commission « Marché intérieur et protection du consommateur ». C'est elle qui doit mener cette mission à bien. « L'objectif est de rendre tous les véhicules sûrs », a-t-elle déclaré au moment de sa désignation.
Informer et avertir
Tous les équipements de sécurité envisagés dans ce cadre doivent laisser la « main » au conducteur. Il ne s'agit donc pas de technologies destinées à rendre la conduite autonome, mais plutôt d'une série d'avertisseurs qui doivent aider le conducteur dans sa tâche.
La liste des équipements de sécurité obligatoires envisagée sur tous les véhicules (y compris les utilitaires légers) est conséquente dont notamment :
-l’adaptation intelligente de la vitesse
-la facilitation de l'installation d'un éthylotest (c’est-à-dire l’utilisation d’une interface normalisée qui rend l’installation d’un dispositif éthylotest plus simple en cas de besoin)
-la surveillance de vigilance et de somnolence du conducteur
-la détection de recul
-le signal d'arrêt d'urgence
-le freinage avancé automatique d'urgence
-l'avertisseur de sortie de voie.
Enregistreurs de données
Le Parlement Européen demande également l'instauration d'enregistreurs de données sur les accidents (qui mémorisent donc les derniers instants avant un accident) à tous les véhicules et pas seulement aux véhicules utilitaires. L'entité gouvernementale précise cependant que ses députés ont modifié la proposition initiale afin, notamment, que les données collectées restent anonymes et ne permettent pas d'identifier ni la voiture ni le conducteur.
Coût raisonnable ?
L'eurodéputée en charge du dossier a estimé que le coût supplémentaire engendré par tous ces équipements resterait relativement raisonnable : augmenter la dotation de base d'un véhicule avec tous ces équipements de sécurité couterait au constructeur entre 70 et 80 € par véhicule.
Négociations en cours
« Nous nous félicitons de la volonté des députés européens d'entamer rapidement des négociations interinstitutionnelles sur cette législation, essentielle pour améliorer encore la sécurité routière » a déclaré de son côté le secrétaire général de l'Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), Erik Jonnaert.