A partir du 1er septembre, Herbert Diess ne sera plus le CEO du groupe Volkswagen. Il devait normalement rester à la tête du groupe jusqu'en 2025, date de son 67e anniversaire, mais d'un commun accord, il a été décidé d'y mettre un terme. Herbert Diess ne prendra aucune autre fonction au sein du groupe et sera remplacé par Oliver Blume, qui restera également à la tête de Porsche.

Parcours cahoteux

C’est en 2018 qu’Herbert Diess a rejoint le groupe Volkswagen. Il avait alors dû faire le ménage après la crise du dieselgate. Il a alors décidé d’investir massivement dans l'électrification et les softwares, préparant ainsi le groupe pour l'avenir, même si ses décisions ne furent pas toujours bien accueillies par la direction et les actionnaires. Son départ avait déjà fait l'objet de spéculations, mais ce n'est que l'année dernière que son contrat a été prolongé de 2023 à 2025.

Herbert Diess avait un style de communication particulier et s'est parfois heurté aux puissants syndicats de l'entreprise, notamment sur la question de savoir s'il fallait ou non supprimer de (nombreux) emplois en raison de l'électrification. Ses allocutions furent parfois très mal accueillies, comme lorsqu’en 2019, lors d’une déclaration sur la situation financière du groupe, il fit un jeu de mots avec "EBIT macht frei", une allusion à l'inscription au-dessus de la porte d'entrée des camps de concentration, comme Auschwitz. Il ne mâchait pas non plus ses mots en parlant des services de recharge d’Ionity, dont Volkswagen est actionnaire.


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