En raison des normes d'émissions de plus en plus strictes, les voitures alimentées par des carburants fossiles produisent toujours moins de particules et autres émissions nocives. C'est une bonne nouvelle. Mais l'agence de recherche Emissions Analytics tire la sonnette d'alarme : les procédures de mesure européennes, qui se concentrent uniquement sur les émissions de gaz d'échappement, sont dépassées. Lorsqu'un véhicule est en mouvement, les pneus et les freins s'usent également, et des particules sont alors libérées.
Et manifestement, ces particules seraient jusqu’à 1000 fois plus nombreuses qu’à la sortie d’un pot d'échappement. À titre d’exemple, Emissions Analytics a pris "une citadine populaire", qui émet 4,5 milligrammes de particules par kilomètre à l'échappement. Mais les mesures sur les pneus ont montré que ces derniers rejettent 5,8 grammes (pas milligrammes !) par kilomètre, de microparticules nocives. Ce premier chiffre doit être nuancé, car comme nous l'avons déjà dit, les émissions réelles d'une voiture, même selon les normes les plus modernes, sont bien plus élevées dans la réalité que sur papier.
Conseils
Emissions Analytics fournit ces quelques conseils : la législation doit adopter une vision plus large des émissions de particules et ne pas se contenter de les mesurer à l'échappement, bien que les gaz d'échappement soient également importants - un moteur à combustion interne ne se limite pas aux particules. Des pneus de meilleure qualité pourraient entraîner une réduction des émissions de particules. Mais surtout, les voitures doivent être plus légères. L'organisation fait explicitement référence aux SUV et aux véhicules électriques, qui pèsent plus lourd que les modèles conventionnels. L'idée de notre gouvernement de taxer les pneus, ne semble soudain pas si folle...