Récemment, nous nous sommes rendus en Espagne au départ de Bruxelles. Un trajet bien connu par la majorité des Belges à l’arrivée des vacances d’été. Et puisqu’il n’y a encore rien de mieux qu’un « bon diesel » pour enchainer les kilomètres, nous sommes partis au volant d’un Mercedes GLC avec sa motorisation 300 de. Un SUV familial diesel, donc. Mais également hybride rechargeable ! Du coup, on a décidé de jouer le jeu et de recharger sa grosse batterie de 31,2 kWh si possible à chaque arrêt durant notre périple. Un exercice qui ne devrait pas être bien compliqué puisque ce GLC peut compter sur une puissance de charge maximale de 60 kW en courant continu. De quoi faire le plein d’ions en une demi-heure et regagner par la même occasion plus d’une centaine de kilomètres d’autonomie 100 % électrique !
Quelle trappe à carburant ?
Maintenant que vous connaissez notre carrosse, peut-être serait-il temps de se mettre en route ? Au moment de quitter la Belgique, absolument tout est plein dans notre GLC : le coffre, le réservoir de 62 litres et même la batterie sont chargés à fond ! C’est parti pour pratiquement 1.200 km d’autoroute. Le premier arrêt se fait juste avant midi après 190 km et 2h de trajet. Juste à temps pour manger un bout. 30 min plus tard, la batterie, vide à notre arrivée, est à nouveau pleine.
Le second stop a lieu 335 km et 2h45 plus tard. L’occasion pour nous de faire une pause-café et pour notre passager à 4 pattes de se les dégourdir. Une nouvelle fois, 30 min plus tard, on repart chargé à bloc. Après encore 328 km en pratiquement 3 h, nous marquons un troisième arrêt pour souper, le dernier avant de franchir la ligne d’arrivée située encore à 323 km et 2h48 théoriques de là.
Résultat : après 13 h de voyage et 1.182 km, dont 364 ont été parcourus en 100 % électrique, nous avons rallié la Costa Brava depuis la Belgique sans allumer la réserve et sans jamais avoir ouvert la trappe à carburant ! À l’arrivée, le GLC affiche une moyenne de 5 l/100 km. Impressionnant pour un engin de 4,72 m de long et 2,34 t sur la balance ! Une machine qui n’a d’ailleurs pas le moins du monde l’air fatiguée, contrairement à son équipage… Il est donc temps de se reposer, profiter de quelques tapas et se délecter d’une « cerveza ».
Pimenter un peu le jeu
Après 626 km sur place où l’on a chargé quand on le pouvait, c’est-à-dire… pas souvent malheureusement ; le GLC affiche toujours une consommation moyenne de seulement 5,5 l/100 km. Pas mal. Et puisque le voyage aller s’est si bien déroulé, on décide de pimenter un peu le jeu pour rentrer. Bah oui, sinon ça ne serait pas marrant. Au moment de quitter l’Espagne ensoleillée pour rentrer dans notre plat (et plus que probablement pluvieux) pays, le réservoir à carburant est rempli mais la batterie du GLC est, cette fois, à « sec » !
Heureusement, le voyage s’est une nouvelle fois fait sans encombre, enfin presque… Nous avons fait exactement le même nombre d’arrêts qu’à l’aller et pratiquement aux mêmes bornes, simplement de l’autre côté de la voie rapide. Cela dit, nous aurions pu nous arrêter pratiquement n’importe où tellement les aires de l’autoroute du soleil sont bardées d’installations de charge rapides. Voyager à coup d’ions semble plus facile que jamais. On en vient même à se dire que nous aurions dû faire notre périple en électrique…
Poule mouillée…
C’est alors que le voyant de la réserve à carburant s’allume sur le combiné digital de 12,3 pouces de notre GLC… À ce moment précis, en additionnant ce qui nous reste d’autonomie thermique et la centaine de kilomètres en tout électrique, il nous est théoriquement possible de rallier notre destination finale. Mais, par sécurité (et parce qu’on a un peu fait la « poule mouillée ») nous n’avons pas tenté le diable et avons, pour la première fois sur le trajet, fait aussi bien le plein de carburant que d’ions à l’aire des Ardennes, dans le Nord de la France. 13 h 30 et à nouveau 1.191 km plus tard, nous voilà enfin à la maison ! Maison que l’on aurait effectivement pu relier avec le plein d’ions et les quelques gouttes de diesel qu’il restait dans le réservoir… Mais bon.
Véritablement efficace !
Bilan de l’expérience : au total, nous aurons parcouru 2.998,7 km dont plus d’un quart en 100 % électrique avec une consommation moyenne de diesel de 5,2 l/100 km et 8 charges de la batterie de 31,2 kWh. 7 charges rapides complètes et l’équivalent d’une 8ème en plusieurs petits arrêts occasionnels sur des bornes moins puissantes en Espagne. En mode électrique, on peut tabler sur une consommation moyenne de 27,6 kWh/h en conduite mixte.
Bref, globalement, pour voyager dans un tel confort, c’est assez impressionnant ! Cette motorisation alliant diesel moderne, grosse batterie et charge rapide permet donc véritablement d’aller loin et de consommer peu de carburant même pour de longues étapes.