Depuis quelques mois, Tesla ouvre ses superchargeurs aux véhicules électriques étrangers à la marque. Si l’expérience a débuté aux Pays-Bas, puis en France, il n’est pas encore question d’y brancher autre chose qu’une Tesla en Belgique. Par chance, l’un des chargeurs ouverts à tous se trouve au sud de Valenciennes, à un jet de pierre de la frontière ! Impossible de résister, on est allé y faire un tour. Alors, c’est comment de recharger chez Tesla, sans Tesla ?





Un jeu d’enfants

L’expérience commence avant de même de prendre la route. Pour pouvoir bénéficier des services du constructeur américain, il faut d’abord télécharger l’application. Une fois installée, on crée un compte et l’on introduit ses données de carte de crédit. Un jeu d’enfants. Sur place, c’est un peu la déception… les bornes se trouvent aux abords d’un hôtel qui n’est pas de première jeunesse. Bon, on peut toujours y prendre un café, mais on a connu plus accueillant. Question recharge en revanche, ce n’est pas compliqué. On branche le câble, on sélectionne le chargeur dans l’application, et c’est parti !





Simple, efficace, mais pas parfait 

Le câble de la borne est très court. Par chance, la prise de notre carrosse suédois est située pratiquement au même endroit que sur une Tesla. Mais il n’aurait pas fallu s’arrêter une dizaine de centimètres plus loin ! On comprend pourquoi cela peut poser un problème si la trappe de recharge se trouve de l’autre côté ou à l’avant du véhicule… Toujours est-il que la batterie de la Volvo se remplit gentiment. Après un pic à 115 kW au départ, la puissance se stabilise aux alentours des 70 kW le reste de la charge. 20 minutes plus tard, 25 kWh engrangés et 14,5 € dépensés, on a largement de quoi rentrer. Un clic dans l’application suffit à tout arrêter.





Quelle coïncidence !

Par le plus grand des hasards, une station Ionity se trouve justement sur notre itinéraire de retour. Quelle coïncidence ! Et si l’on s’arrêtait pour comparer les deux expériences ? Les bornes sont situées sur l’aire du Roeulx – Thieu sur l’E42. Elles sont récentes et aux abords d’une grande station-service où l’on trouve à boire et à manger. Dans ce cas précis, le superchargeur de Valenciennes ne fait pas le poids. Mais généralement, les installations Tesla sont mieux situées que ça. Ex aequo donc. Notre borne Ionity a avoisiné les 60 kW durant la charge. Des résultats semblables en termes de puissance.





Tesla prend l’avantage 

Là où Tesla a un large avantage, c’est en termes de places disponibles. Notre chargeur Ionity ne dispose que de 4 malheureux emplacements contre une bonne dizaine pour la marque américaine ! Eh puis, il y a le prix. 0,58 €/kWh chez Tesla pour un total de 14,5 € comme mentionné plus haut. Les tarifs varient légèrement en fonction de l’emplacement du chargeur, mais le constructeur fait toujours payer au kWh. Chez Ionity, c’est plus compliqué… D’abord, il y a un abonnement qui réduit de plus de moitié les tarifs contre 17,99 € par mois. En France, le prix est fixé à 0,79 €/min ou 0,35€/min. Pour 20 minutes, nous aurions donc déboursé 15,8 € ou 7 €. En Belgique en revanche, le prix est fixé au kWh ! 0,79 €/kWh ou 0,35€/kWh pour être précis. 25 kWh auraient donc couté 19,75 € ou 8,75 €. Si l’on recharge souvent en route, l’abonnement Ionity est un avantage. Sinon, les prix et la simplicité de Tesla l’emportent.





Il n’y a plus qu’à… 

Bien que le superchargeur Tesla de Valenciennes ne soit pas parmi les plus attrayants, l’expérience nous a fait forte impression. Simple, efficace et disposant de beaucoup d’emplacements, on n’aurait qu’une seule remarque à faire : des câbles un chouïa plus longs. Il ne reste plus qu’à espérer que Tesla transformera l’essai en ouvrant davantage d’installations à tous, y compris en Belgique !  

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