Nous sommes à l’aube des années 80. Les Etats-Unis ont perdu la flamboyance et le panache qui furent les leurs 30 ans plus tôt. Il faut penser et construire de manière économique. Une première pour les constructeurs américains qui voient dans les voitures européennes importées, une menace sur leur propre sol. Même Cadillac doit faire preuve de mesure ! La tentative se soldera par un échec retentissant !

GM à la rescousse

Pour Cadillac, il faut donc faire léger, compact et économique. Pour accélérer le développement, et réaliser au passage de sacrées économies d’échelle, Cadillac opte pour la plateforme J de General Motors. Cette dernière est destinée à toutes les berlines compactes du groupe et sera notamment reprise par… l’Opel Ascona ! Une Cadillac partageant ses dessous avec une Opel Ascona, vraiment ? Oui, et les étranges nouvelles ne s’arrêtent pas là…

Si le nom Cimarron évoque le courage, l’aventure et l’esprit pionnier, dans les faits, Cadillac ne semblait pas très fier de son nouveau modèle et c’est peu de le dire : les premiers modèles se gardaient bien d’être présentés comme une Cadillac !

Sous le capot, une Ascona !

Adieu donc les gros V8 et les roues arrière motrices, cette Cadillac économique renie l’opulence passée : longueur limitée à 4,56 mètres, traction avant, 4 cylindres 1,8 l de 86 chevaux et boîte manuelle sur le modèle de base… Avec une telle fiche technique, la Cadillac Cimarron ne vendait pas du rêve…

Des espoirs vite déçus…

Pourtant, la Cimarron n’est pas un échec commercial durant ses premières années : mieux, elle se vend nettement mieux qu’attendu, la clientèle américaine étant ravie d’accéder au mythe Cadillac à un prix raboté ! Mais 3 ans plus tard, l’effet de surprise est passé et la clientèle se détourne de cette mini Cad’ poussive. Les ventes dégringolent rapidement alors que les autres modèles de la marque, plus opulents, s’écoulent de mieux en mieux.

Cadillac prépare une contre-attaque, sur base d’un moteur V6 optionnel, d’un comportement affuté, d’un restylage soigné et d’un équipement abondant. Hélas, cela ne suffit pas à relancer les ventes qui poursuivent leur dégringolade. Peu flatteuse pour le reste de la marque, la Cimarron est finalement abandonnée en 1989. « Plus jamais ça », auraient dit certains dirigeants de la firme…

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