L’objectif de ce nouveau texte est simple : modifier les taxes liées à la mise en circulation (TMC) de véhicules neufs afin d’inciter les Wallons à acheter des autos plus légères, moins puissantes et rejetant peu voire pas de CO2. Si l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif n’est pas pour tout de suite (il sera effectif à l’été 2025), on peut néanmoins noter qu’il sera nettement moins ambitieux que ce qui avait été imaginé au départ par le ministre écologiste Philippe Henry. Celui-ci pensait en effet pouvoir agir à la fois sur la TMC et sur la taxe annuelle de roulage. Au final, seule la TMC sera modifiée et la taxe annuelle restera pour sa part inchangée.
Jusqu’à 9.000 € !
Cette TMC s’élèvera désormais à un minimum de 50 € mais pourra grimper jusqu’à 9.000 €, et ce en fonction de l’impact du véhicule sur l’environnement, l’infrastructure ou encore les risques encourus en cas d’accident. À titre d’exemple, pour une BMW 318i (115 kW), on passera de 1.239 € à 1.477 €. En revanche, la même Série 3 en 320e (150 kW) n’exigera plus que 109 € contre 1.239 € précédemment. Et si les véhicules 100 % électriques n’émettent pas de CO2 lorsqu’ils roulent, beaucoup sont en revanche lourds et puissants, ce qui ne sera pas sans incidence sur leur TMC. Ainsi, une Tesla Model Y qui n’exige que 61,5 € actuellement en demandera 1.404,5 € en 2025 ! Par contre, la Peugeot e208 passera de 61,50 à 50 €.
Enfin, pour ne pas pénaliser les familles nombreuses qui, bien souvent, se déplacent à l’aide de véhicules lourds et encombrants, une réduction de 100 € sera appliquée mais celle-ci sera limitée à un seul véhicule par ménage. Notez que les véhicules d’occasion seront eux aussi concernés par ce nouveau système. Dans les faits, plus un véhicule sera âgé, moins la taxe sera élevée. De quoi éviter de pénaliser ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter un véhicule récent, avec le risque que le parc automobile wallon prenne un sacré coup de vieux dans les prochaines années…