Pendant que nos adversaires du jour montent sur le court, nous sommes obligés de noter que les avantages fiscaux pour les véhicules hybrides rechargeables diminuent doucement. Ces derniers restent cependant encore alléchants si l’on passe commande sans trop tarder et si l’on roule principalement à l’électricité. Et dans le domaine des voitures thermiques que l’on peut brancher, c’est BMW qui détient la place de numéro 1 chez nous. Cela dit, Volvo n’est pas en reste non plus en termes de popularité. Mais laquelle de nos deux joueuses parviendra aujourd’hui à s’imposer ? Il est temps pour nos deux adversaires d’en découdre : silence, que le match commence !
Finition, équipement : égalité
Aucun avantage ne se dessine après les premiers jeux. C’est par quelques détails et dans le tie-break du dernier set que le match va se jouer. De petites choses comme certains plastiques dans bas de la planche de bord ou encore sur le volant de la Série 3 qui laissent à désirer. En revanche, la Bavaroise peut compter sur deux écrans (très) nettement plus imposants de 12,3 et 14,9 pouces ! Réactifs et de très bonne qualité, ils sont également faciles à utiliser aussi bien au touché qu’avec la molette centrale que BMW a conservée.
À bord de la Scandinave, on se sent dans un habitacle d’une qualité un brin supérieure et surtout plus enveloppé. Cette ambiance plus proche du cocon que de l’open space, on la doit à la console centrale nettement plus haute que dans l’Allemande. Et pour cause, c’est là que se cache l’imposante batterie dont on ne manquera pas de vous reparler. Côté techno, certes, la Volvo ne dispose pas d’écrans aussi imposants, mais elle peut compter sur Google pour vous guider ! Et l’on ne fait pas beaucoup mieux que Maps ou Spotify en termes de facilité d’utilisation. Finalement, la BMW profite d’écrans plus imposants ainsi que d’une molette centrale facilitant leur utilisation. Quant à la Volvo, elle se distingue par quelques plastiques de meilleure qualité et Google directement intégré dans le système central. Deux partout, égalité.
Confort : avantage Volvo
En matière d’amortissement et d’insonorisation, les deux adversaires font jeu égal. Décidément, il n’est pas aisé de les départager : trois partout. Lorsqu’on se penche sur le confort d’utilisation, la Série 3 dispose d’une pratique ouverture du coffre en 2 parties qui permet d’accéder à un volume de chargement évoluant de 410 à 1.420 litres. Quant à sa batterie de 12 kWh, elle permet à BMW d’annoncer entre 52 et 61 km d’autonomie en tout électrique. Dans la pratique, il faudra cependant avoir le pied (très) léger ne serait-ce que pour atteindre les 50 km en n’utilisant que la batterie…
Côté Nordique, la Volvo s’équipe d’une unité de 18,8 kWh qui lui autorise une autonomie de pratiquement 90 km en tout électrique ! Une distance qu’il est réellement possible de titiller ! Malheureusement au sacrifice de la personne assise au milieu de la banquette arrière qui devra poser les pied de part et d’autre d’un imposant tunnel central. La V60 est également la seule à disposer d’un mode « B » qui active un excellent freinage régénératif flirtant presque avec la conduite à une pédale. Elle dispose également d’un coffre légèrement plus grand puisqu’il évolue de 519 à 1.431 litres. Cette rencontre se joue sur des détails qui sont cette fois en faveur de la Suédoise. La Volvo prend les devants : 4 – 3.
Moteur : avantage Volvo
Pour la première fois, l’échange est incontestablement dominé par la Volvo, si l’on peut encore parler d’échange : ace de la Suédoise ! Bien que nos deux joueuses disposent d’un 4 cylindres de 2 litres, celui de la Scandinave est nettement plus puissant. Il affiche un total de 350 ch et 659 Nm de couple pour envoyer la V60 jusqu’à 100 km/h en seulement 5,4 s ! Une déferlante de puissance que l’on ressent bien au volant et qui impressionne ! Malheureusement, elle s’arrête à 180 km/h et engendre une consommation de 7,5 l/100 km une fois la batterie à plat.
Dans le domaine de la consommation et de la vitesse de pointe, la Bavaroise devance légèrement la Suédoise. Elle n’a revendiqué que 7,1 litres pour parcourir 100 km et peut grimper jusqu’à 220 km/h. Malgré tout, ces données sont bien loin de pouvoir combler son déficit de performances. La BMW a beau afficher 204 ch et 350 Nm de couple pour abattre le 0 à 100 km/h en 7,9 s, c’est 146 ch et 309 Nm de moins que la Volvo ainsi que 2,5 s de plus pour atteindre 100 km/h ! Dans cette version 320e, la Série 3 ne peut lutter : 5 – 3 pour la V60.
Comportement routier : égalité
La domination de la Volvo a été de courte durée puisque la BMW se remet tout de suite dans le match pour disputer un point serré. Il faut dire que le plaisir de conduire, la marque allemande connaît bien. Dans cette version 320e, la Série 3 envoie sa puissance uniquement sur son train arrière. Une configuration qui permet aux roues avant de ne s’occuper que de la direction ce qui rend cette dernière légère, précise et communicative. Bien sur ses appuis sans être figée pour autant, le compromis confort/dynamisme est remarquable dans la 320e.
En matière de dynamisme, la V60 n’est pas en reste non plus ! Non contente de pouvoir compter sur une déferlante de puissance répartie sur ses 4 roues, elle dispose également d’un train avant plus incisif, direct et mordant que celui de la Bavaroise. En revanche, ce dernier est légèrement moins communicatif et dégage des sensations moins « pures » que celui de la BMW. Et puis il y a également 200 kg de plus à gérer dans la Suédoise. Au bout du compte, en matière de comportement routier, nos deux breaks font jeu égal et marquent chacun un point : 6 – 4.
Budget : avantage BMW
Une fois n’est pas coutume, c’est BMW qui domine l’échange des tarifs. Certes, affichée à partir 55.520 €, cette 320e n’est pas donnée. Surtout qu’il faudra encore y ajouter quelques options pour qu’elle soit à votre goût. Heureusement, la liste ne devrait pas être trop longue puisqu’elle est déjà bien équipée de série.
De l’autre côté de la mer Baltique, avec sa plus grosse batterie, sa meilleure autonomie et plus de puissance, la Volvo est facturée à partir de 60.480 € ! À noter que les taxes sur les deux engins sont similaires à l’exception de celle de mise en circulation au Sud du pays qui est plus chère sur la Volvo du fait de sa puissance plus importante. En quelques coups de raquette, la BMW fait un point gagnant : 6 – 5.
Conclusion : victoire Volvo
Au bout d’un tie-break serré, c’est finalement la Volvo qui sert pour remporter le match. Après un bon retour de la BMW qui est nettement moins chère, la Suédoise mène tout de même l’échange. D’abord grâce à des détails le rendant plus agréable au quotidien comme son mode « B » et son coffre un plus généreux. Mais si elle s’impose, c’est surtout grâce à sa motorisation offrant à la fois nettement plus de puissance et une bien meilleure autonomie électrique. 7-5 : jeu, set et match Volvo V60 T6.
Merci à Dolfin pour nous avoir permis d’utiliser leurs installations.