Comment la situer ?
En voilà une qui ne fait rien comme tout le monde ! Jugez plutôt : basée sur la plateforme rehaussée de la Countryman, la Paceman revoit sa hauteur à la baisse, sportivité oblige. La Paceman, c’est donc ce coupé improbable à trois portes, dont les muscles évidents se combinent, en option, à une kyrielle fort complète de stickers racoleurs à souhait.
Ce qui change…
Manifestement, ce look de sportive joufflue semble plaire car à l’occasion du restylage, Mini y va avec le dos de la cuillère. Pas de bouleversements catégoriques, mais plutôt quelques accents appuyés : des jantes revues, une calandre modifiée, des phares et feux cernés de noir et quelques accents de chrome supplémentaires. Pas de quoi crier à la révolution…
Une fois dedans…
Dans l’habitacle, ici encore, Mini a joué sur quelques détails. Des matériaux peaufinés, un système multimédia intégrant des applications connectées (webradio, Facebook, Tweeter…), un « hot-spot » WiFi ainsi que quelques inserts foncés. Dans l’ensemble, on y est plutôt bien, même si la position de conduite nous semble un peu haute pour une sportive et si quelques détails de finition laissent encore à désirer.
L’habitabilité est correcte aux 4 places (et non 5), mais il faudra faire preuve d’une certaine souplesse pour accéder aux places arrière. Terminons avec les aspects pratiques : si on se félicite des aspects pratiques, il faudra se contenter d’un coffre au volume assez modeste, mais surtout, à l’accès peu aisé.
Sous le capot
Non, Mini ne prévoit toujours pas les nouveaux moteurs à 3 cylindres pour ses Countryman et Paceman, encore basées sur l’ancienne plateforme. A vrai dire, l’ensemble des anciens moteurs est reconduit, avec des puissances échelonnées de 122 à 218 chevaux en essence (de Cooper à JCW) et de 112 à 143 chevaux en diesel (de Cooper D à Cooper SD).
Toutes les versions peuvent profiter d’une boîte automatique ou d’une transmission intégrale (ALL4) sur demande, sauf la JCW qui nous occupe, retransmettant exclusivement sa puissance sur les 4 roues. Précisons toutefois que ces motorisations sont désormais conformes aux normes Euro6 avec en prime, une consommation et des émissions en baisse. La Cooper S, pour sa part, gagne 5 kW et annonce 191 chevaux !
Sur la route
Avec un badge John Cooper Works évocateur, des bandes rouges explicites et des sorties d’échappement lourdes de sous-entendus, je m’attends à une monture pleine de caractère ! Pourtant, au démarrage, le moteur s’ébroue assez silencieusement et, à basse vitesse, la voiture semble aussi facile et aseptisée qu’une plus commune Cooper.
Larguez la cavalerie et les 218 chevaux répondent tous présents, de 2.000 à 6.000 tr/min, dans une sonorité présente, mais pas forcément excitante non plus. Le mode sport ajoute toutefois un peu de folklore en faisant pétarader l’échappement au lever de pied. La direction, au rendu assez artificielle, devient alors plus consistante.
De la rigueur avant tout !
Les 4 roues motrices assurent rigueur et efficacité. La Mini Paceman passe vite et bien partout, dans un confort de suspension tolérable. Radicales, les versions JCW ? Pas celle-ci en tout cas… Si l’on excepte ses bruits de roulement assez présents, la Mini Paceman JCW préfère donc l’endurance aux sprints de courte durée.
Tarifs
Il vous en coûtera de 23.950 € à 37.900 €, selon que vous optiez pour la sage Cooper ou pour la performante John Cooper Works… Un tarif sacrément salé auquel il faut rajouter les inévitables options, de manière à ce que votre Mini ne ressemble pas à celle de votre voisin. De toutes manières, cette Paceman ne ressemble à pas grand-chose d’autre sur le marché. Quand la passion l’emporte sur la raison !