Ce n'est pas nouveau : les SUV se vendent comme des petits pains. Cependant, plus le marché s'élargit, plus la distinction entre les modèles tiens de la magie. Histoire de sortir son épingle du jeu, Volkswagen a trouvé une solution radicale : on décapote !
Un peu des deux
Chez VW, ce nouveau modèle sert non seulement de premier jet dans un segment novateur mais il vient également remplacer les Golf et Beetle Cabriolet aux ventes devenues anecdotiques. Ceci dit, pro de l'économie d'échelle, la marque de Wolfsburg reprend sa plateforme modulaire MQB déjà étrennée par la quasi-totalité de ses modèles. Cette version décoiffée voit son empattement grandir de 3,7 cm et son poids augmenter de 194 kg comparé à son jumeau à toit rigide. Outre le passage d'une caisse de 5 portes à un modèle deux portes, le design de ce T-Roc reste remarquablement familier.
Souplesse du tissu
C'est à l'arrière que les choses évoluent. Ce T-Roc Cabriolet voit son porte-à-faux arrière réduit à un minimum tandis que son hayon de coffre verse vers la verticalité. N'oublions pas l'ajout d'un aileron, aérodynamique oblige. D'ailleurs, on doute de la longévité de ce dernier tant il attire la main pour fermer le coffre…
Comme de coutume chez VW – outre la parenthèse Eos – ce cabriolet utilise une toile souple. Conçue et renforcée spécialement afin de ne pas bomber aux hautes vitesses, elle se rétracte dans son logement en 11 s, cela jusqu'à 30 km/h.
Une de moins !
Alors que cette transformation limite la garde au toit à la hauteur des nuages, le nombre de passagers se voit réduire à 4. En sus, malgré l'allongement de l'empattement, l'habitabilité est en perdition. Après tout, il faut bien loger la cinquantaine de kilos de toile derrière la banquette arrière ! D'ailleurs, Volkswagen préfère qualifier cette T-Roc de 2+2…
En outre, la capote vient aussi empiéter sur le coffre. Ce dernier voit sa capacité réduite à 284 litres, décapoté ou pas.
Pour le reste, la planche de bord, les sièges et la console centrale sont repris du modèle 5 portes. On retrouve donc la même position de conduite légèrement surélevée et la finition plutôt décevante, faisant toujours la part belle aux plastiques durs…
Pas de diesel
Contrairement à son jumeau à toit fixe, ce T-Roc Cabriolet s'équipe exclusivement de motorisations essence. On retrouve donc deux moulins tournant au sans plomb. Le 3 cylindres turbo 1.0 l bien connu développe ici 115 ch. Le 4 cylindres 1.5 l à désactivation des cylindres pousse jusqu’à 150 ch. Ce dernier peut s'équiper en option de la transmission à double embrayage DSG.
Mise-en-plis intacte
En route, cette nouvelle version découvrable réussit à conserver l'équilibre dynamisme/ confort de son clone à toit rigide. La masse supplémentaire due à la transformation et aux renforts de caisse (200 kg) se fait certes ressentir, mais le sentiment de robustesse typique des véhicules de la marque reste bel et bien présent. Même la rigidité de caisse reste respectable puisque le pare-brise ne vibrera que sur les méchantes aspérités ou sur les routes en pavé. Cependant, tant sa rigidité est respectable, tant son aérodynamique doit être applaudie. Fenêtres relevées, il est tout à fait possible de rouler décapoté sur autoroute. Même lorsque le coupe-vent dort dans son emplacement sous le plancher du coffre, les turbulences à bord restent minimes.
Offre unique
Avec un prix d'attaque de 31.000 €, le décoiffement de ce T-Roc est facturé 5.210 € ! Pourtant, ce SUV cabriolet fait office de fils unique dans tous les segments automobiles puisqu'il n'existe, pour l'instant, pas de concurrence directe. Sa plus proche concurrente est la BMW Série 2 cabriolet, facturée à partir de 36.600 €.
Notre verdict
Non seulement ce nouveau T-Roc Cabriolet fait office d'offre unique pour son segment, mais en plus il se présente avant tout comme un bon cabriolet. Il combine sa position de conduite surélevée et son look de baroudeur des villes à une conduite à ciel ouvert avec un certain brio ! Seul bémol : son habitabilité à l’arrière. On ne peut pas tout avoir…