Lorsque l’on parle de Volkswagen, les termes MLB et MQB sont couramment employés. Ils désignent des plateformes techniques modulables, qui peuvent être utilisées pour tous les types de voitures à moteur transversal (MQB) ou longitudinal (MLB) du groupe.

Cela signifie que ce Volkswagen Touareg utilise la même base que les Audi Q7, Porsche Cayenne et Bentley Bentayga ! Récemment, le Lamborghini Urus a même été ajouté à cette liste. Voilà un bon début pour ce SUV débordant d'ambitions premium…

Concept

En dépit de cette base identique, il y a toujours une différence de longueur. Le Touareg affiche une longueur de 4,88 mètres, ce qui le rend plus court que le Cayenne (4,92 mètres) et les Q7 (5,05 mètres), Lamborghini Urus (5,11 mètres) et Bentley Bentayga (5,14 mètres), tous, bien plus grands. Question style, il paraît peut-être un peu plus timide que ses compagnons d'écurie, mais il affiche des lignes nettes et une grande calandre caractéristique de VW, également utilisée par l'Arteon.

À l'intérieur, on ne remarque pas beaucoup cette différence de longueur. Le Touareg ne compte toutefois que cinq places. Il n’est pas disponible en 7 places, contrairement au (plus petit) Tiguan Allspace. Les places arrières sont néanmoins généreuses, tant pour les jambes que pour la tête. Cette banquette peut coulisser sur 16 centimètres et possède un dossier inclinable. Avec 810 litres, le coffre est pour sa part, particulièrement logeable.

Volkswagen a également réussi à distiller une ambiance haut de gamme à bord : les matériaux sont bien choisis et la qualité de finition est exempte de critique. Les confortables sièges avant ont même été équipés pour la première fois d'une fonction massage. Le Touareg a d’ailleurs été la cible de la digitalisation (à l’instar des Porsche Panamera et autres récentes Audi) : l’instrumentation est dominée par un écran horizontal de 15 pouces, qui s'intègre parfaitement au tableau de bord digital de 12 pouces. Le tout est donc dépourvu de boutons... Il en va de même pour les commandes de la climatisation, même si elles ne nous semblent pas assez intuitives.

A l’essai

Pour l'instant, et avant l’arrivée d'un V6 essence et d'un V8 diesel, la gamme de moteurs est limitée chez nous au 3.0 V6 TDI. Il existe en deux versions : 231 et 286 ch. Nous avons opté pour la dernière version, qui offre un couple de 600 Nm et qui permet au Touareg de grimper à 100 km/h en 6,1 secondes. En combinaison avec la suspension pneumatique optionnelle, il vous emmène à 238 km/h.

Le V6 est un moteur merveilleusement doux et musical, jamais à court de souffle. Il est également bien isolé afin de ne pas briser la sérénité qui règne à bord, à moins d’en chercher le dernier carat. La boîte automatique à huit rapports fonctionne très bien dans la plupart des cas, mais elle peut parfois se montrer un peu hésitante si vous voulez soudainement tirer toute la puissance du V6 TDI.

La suspension pneumatique (le Touareg est monté de série sur des ressorts classiques en acier) assure un confort de conduite irréprochable. Et c’est bien cette dernière qualité que Volkswagen avait en tête lors de la conception de ce SUV. Pour le rendre plus dynamique, il faut alors faire un détour par la liste des options et cocher les barres anti-roulis actives (une option à 6.000 €, incluant les quatre roues directrices et la suspension pneumatique) pour garder les 2 tonnes du Touareg sous contrôle. La transmission intégrale 4Motion est livrée de série et on y retrouve aussi les modes de conduite habituels pour partir en tout-terrain.

Les équipements de sécurité

Si vous piochez dans les options, les assistances à la conduite du Volkswagen Touareg sont très complètes, surtout si vous choisissez le Driver Assistant Package “Plus” (une option d'environ 2.500 €). Ainsi équipé, le Touareg roule quasi tout seul dans des embouteillages. Notons aussi une assistance au maintien de voie un peu intrusive, ce qui fait que notre SUV ne nous semble pas à la hauteur des impressions que nous a laissée notre première prise en main. Il réagit toujours de façon proactive à la signalisation routière et aux instructions de navigation, mais il est un peu plus têtu dans notre pays. Bien sûr, notre infrastructure pourrait être en partie responsable de ce constat...

Les équipements

Le gigantesque système d'infodivertissement nécessite un certain temps d'adaptation, mais finira par s’utiliser intuitivement au fil du temps, en particulier grâce au grand bouton « home » situé en bas. L'intégration des Smartphones est particulièrement étendue, avec la recharge par induction, Apple CarPlay et Android Auto, et un hotspot Wi-Fi. La navigation mémorise vos préférences au bout d'un certain temps, et en option, vous pouvez opter pour une stéréo Dynaudio à 14 haut-parleurs.

L’addition

Le prix d'entrée de gamme est annoncé à 61.400 €, mais Volkswagen préfère vous voir opter pour les versions Elegance ou Atmosphere (76.380 €) ou la sportive R-Line (78.790 €), comme notre modèle d’essai. L'importateur ajoute également un pack Business, comprenant des phares LED matriciels, un toit panoramique et le grand système de navigation avec tableau de bord numérique. Ce qui est assez étonnant, c'est que question prix, le Touareg se trouve au milieu de l'Audi Q7 et des versions de base de la Porsche Cayenne.

Pour le 3.0 V6 TDI de 286 ch, Volkswagen annonce une consommation moyenne de 6,9 l/100 km et des émissions de CO2 de 182 g/km. Après une semaine d'essais et quelques tronçons d'autoroute allemande, nous avons relevé une moyenne de 8,8 l/100 km.

Le verdict

Avec la nouvelle génération de Touareg, Volkswagen dévoile tout son potentiel. Le SUV sert également de ticket d'entrée sur le segment haut de gamme : en termes de matériaux, de confort de conduite et d'aides à la conduite, il partage beaucoup avec les autres modèles haut de gamme du groupe. Malheureusement, cela a aussi un prix et celui-ci est peut-être le frein le plus important aux ambitions de ce SUV.