201903010939592019lexusux250hgreydyn07.jpg

Nouvelle plateforme donc, mais pour Lexus, car celle-ci fait déjà les beaux jours de quelques récentes Toyota, avec des résultats probants sur lesquels nous reviendrons. Pour l’instant, laissons-nous aller à la découverte statique du plus petit SUV de la firme, qui affiche sans ciller un style très personnel, cohérent avec les attributs Lexus, mais à tout le moins clivant ! Certains adoreront, d’autres détesteront : tout sauf l’indifférence !

Une personnalité forte donc, mais un gabarit contenu (450cm de long) et une hauteur de 154cm, somme toute très raisonnable et à peine plus haute que certaines berlines : de quoi satisfaire ce goût immodéré (irrationnel ?!) de la clientèle pour les SUV et autres crossovers, sans trop en subir les inconvénients.

Nous en avons la confirmation lors de la conférence de présentation par staff japonais, qui insiste sur un centre de gravité culminant à 594mm du sol, et avantageusement placé à quelques millimètres des hanches du conducteur. Les ingénieurs enfoncent le clou en insistant sur les nombreux panneaux de carrosserie en aluminium, le hayon en sandwich aluminium-polymères, la structure en acier à haute limite élastique qui ont permis ce résultat. 

201903010939562019lexusux250hgreydyn01.jpg

Urbain

Les lignes torturées du Lexus participent à une aérodynamique soignée, comme par exemple le sommet des feux arrières formant une ailette stabilisatrice. L’intérieur a fait l’objet de toutes les attentions, tant pour l’ergonomie que la qualité perçue… Je ne dois pas avoir l’esprit japonais : sans être déplaisant, le style me paraît bien confus et tarabiscoté, juxtaposition de formes et de matières, dont certaines n’approchent pas ce que nous attendons d’un véhicule « premium ».

Habitués que nous sommes, essayeurs, à sauter d’un habitacle à un autre, nous n’avons guère le temps de lire les notices pour maîtriser toutes les fonctions embarquées. Certaines voitures se montrent intuitives, d’autres moins, j’aurai tendance à compter le Lexus dans cette seconde catégorie… Restons dans l’habitacle pour apprécier l’espace aux jambes dévolu aux passagers arrière, moins au niveau de la tête, vite en contact avec les poignées de maintien. Dans tous les cas, oubliez les voyages à quatre ou cinq, la taille réduite du coffre, environ 300 litres, ne permet tout simplement pas de l’envisager. Mais bon, en même temps, « l’aventurier des villes » semble plutôt viser les couples « à la découverte de nouvelles destinations et d’expériences inédites » que les week-ends avec bobonne et les enfants. Dont acte. Et fin de l’examen statique. 

201903010939572019lexusux250hgreyint16.jpg

Hybride

Sous le capot, une seule motorisation, et certainement le bon pari de Lexus : un quatre cylindres 2.0 L accolé à un ensemble boîte-pont hybride de nouvelle génération. L’ensemble développe 184ch et est associé à une batterie NiMH glissée sous les sièges arrières. Une version intégrale « E-Four » utilise un moteur électrique monté sur l’essieu arrière, avec deux fonctions bien précises : d’une part améliorer la motricité en conditions d’adhérence précaire, d’autre part intervenir sur la stabilité du véhicule en corrigeant d’éventuels sur- ou sous-virages. Différents modes de conduite sont proposés, de l’Eco au Sport S+ et, parmi les différents niveaux de finition, les modèles F Sport peuvent bénéficier d’une suspension adaptative.

Premiers tours de roues au volant d’un quatre roues motrices Privilege Line, affiché à 48.790€, nanti de jantes 18’’ en profil 50. Au passage, notons que Lexus a fait appel à des « claqueurs de porte », histoire de travailler la qualité perçue lors de la fermeture des ouvrants (il n’y a pas de sots métiers !) : OK, ça le fait, comme chez pas mal d’autres constructeurs (les claqueurs de portes seraient-ils partout à la manœuvre ?).

201903010939572019lexusux250hgreydyn13.jpg

Confort et comportement

Immédiatement apparaît un des points forts du Lexus UX, la qualité de son insonorisation, qui ne sera (un peu) mise à mal que par le principal défaut de cette motorisation hybride : les montées en régime intempestives du moteur thermique, inhérentes à la transmission de type CVT. Les habitués de ce genre de chaîne cinématique en mesureront les progrès, avec cet effet « mobylette » moins marqué qu’auparavant, les autres, hé bien les autres, ils devront s’y habituer, et ça devient vite lassant sur les routes un peu sympathiques pour la conduite. Ceci étant, les résultats ne prêtent guère à la critique, avec des consommations ayant oscillé entre 5,5 et 7 litres aux cent kilomètres, chiffres qui doivent pouvoir baisser facilement en s’appliquant un peu. 

Autre sujet de satisfaction avec le comportement routier, qui ne prête guère le flanc à la critique. Remarquablement confortable malgré une monte pneumatique exigeante, le UX vire bien à plat sans amorce de roulis et offre un comportement bien plus neutre et efficace que certains concurrents. Il est temps de valider ces bonnes impressions au volant d’un F Sport, à deux roues motrices cette fois-ci, mais enrichi des suspensions adaptatives. Le bilan ? Très simple : au niveau comportement routier et précision de conduite, la plus-value de la transmission intégrale ne se justifie pas, tandis qu’à contrario l’apport des suspensions adaptatives ne change guère la donne. Les variations de réglage en fonction des modes ne se ressentent guère, et les suspensions classiques suffisent amplement à garantir cet excellent compromis confort – tenue de route. Deux bonnes nouvelles pour le portefeuille !

Après, il ne vous restera plus qu’à choisir entre les sept niveaux de finition, le premier démarrant à 34.990€. Le positionnement premium du Lexus vaut ce qu’il vaut : un Peugeot, par exemple, s’en approche aujourd’hui sans difficulté, mais le Lexus pourra se targuer d’une certaine exclusivité. Mieux, avec sa motorisation hybride, il ne trouvera guère de concurrents. Un bel avenir ?

 201903010939562019lexusux250hgreydyn11.jpg