Un SUV à 7 places, long de 4,64 mètres, animé par un petit moteur essence à trois cylindres de 1,2 litre ? Ne serait-ce pas comme tenter de réfrigérer un building avec une paire d’éventails ? C’est vrai que sur papier, l’association d’un si petit moteur et d’une si longue carrosserie peut susciter quelques questions… Mais avant d’embarquer pour une balade à son bord, faisons le tour du propriétaire !

Basique ? Pas tant que ça…

Si les véhicules de presse des importateurs sont généralement bardés d’options, ici, c’est tout le contraire. En effet, notre 5008 est en finition « Active », soit le deuxième niveau de finition, au-dessus de « Access » (qui ne sert qu’à attirer le chaland avec un prix comprimé), mais sous les finitions « Allure » et « GT Line ». Pourtant, on y trouve non seulement l’essentiel, mais également pas mal de superflu : climatisation automatique bizone, écran tactile 8 pouces, régulateur et limiteur de vitesse, jantes alliage de 17 pouces, capteurs de recul…

On est toujours fans !

Le style divise les opinions, que ce soit à l’extérieur avec ce traitement très anguleux des extrémités du véhicule ou à l’intérieur avec ce mini volant surbaissé et l’instrumentation surélevée entrainant une position de conduite particulière. Si tout le monde n’est pas du même avis, nous apprécions cette position de conduite dominante mais sans en faire trop. Une chose, en tous cas, flatte les sens : une finition d’excellente facture, ne faisant apparaître que quelques très rares plastiques durs. Clairement, Peugeot monte en gamme !

Habitabilité au sommet

Dans l’habitacle, le 5008 surprend : en seulement 4,68 mètres de long, Peugeot a réussi à installer trois rangées de sièges, pour asseoir un total de sept personnes. Et n’allez pas croire que l’on s’y sent comme des sardines dans une conserve, car l’habitabilité est réelle. Bon, allez, d’accord avec vous, mieux vaudra installer des enfants souples aux deux dernières places. Le coffre, lui, engouffre 700 litres de bagages en configuration 5 places… Ce qui laisse de quoi voir venir !

En route !

Place aux aspects techniques : sous le capot de notre version d’accès (ou presque), nous retrouvons le 3 cylindres PureTech de 1,2 litre et 130 chevaux. De l’avis général de l’assemblée présente dans le véhicule : il fait des miracles ! Souple à bas régimes, généreux au milieu et volontaire plus haut dans les tours, il met son crépitement typique de 3 cylindres en sourdine et affiche un coffre qui semble bien supérieur à sa cylindrée ! Le 0 à 100 km/h annoncé en 12,4 secondes ne fait donc pas justesse à l’entrain de cette mécanique. La boîte manuelle à 6 rapports qui l’accompagne n’est pour sa part, pas un modèle d’agrément, mais elle finit par se manier sans y penser.

Du côté du comportement routier, tout va mieux que jamais ! Avec son train avant léger grâce au poids plume du moteur, le 5008 change de cap plus vite que jamais ! Et le meilleur de l’histoire, c’est que les jantes de 17 pouces préservent un excellent confort de marche. Finalement, le mieux, c’est vraiment l’ennemi de bien !

Budget

Comme nous vous le disions plus haut, évitez la bien nommée version Access qui ne sert qu’à raboter le prix d’accès du modèle. La version Active offre un équipement plutôt décent à un prix qui l’est tout autant : 27.430 € pour cette version 1.2 PureTech. Une boîte automatique est disponible pour 1.600 € de plus. Et si le gros rouleur que vous êtes a absolument besoin d’un diesel, sachez que la chose est possible à partir de 28.186 €. Mais dans ce cas, le 1.6 BlueHDi n’offre que 100 chevaux et se voit accouplé à une boîte manuelle à 5 rapports.

A cette finition Active, on rajoutera simplement une caméra de recul, la troisième rangée de sièges et la navigation (avec connexion Apple CarPlay/Android Auto) pour ceux qui ne se servent pas de leur GSM comme système de navigation. Bien peu de choses en somme.

A la pompe, notre moteur PureTech se sera contenté de 7,8 l/100 km. Un bien beau résultat, sachant que nous ne l’avons pas toujours ménagé. Certes, cela fait une sacrée différence par rapport à un modèle diesel qui pourra consommer un gros litre de moins, mais le prix à l’achat n’est pas du tout le même… A vos calculettes !

Conclusion

Pas de doute, Peugeot a fait des miracles : le petit moteur PureTech anime cette 5008 avec un allant surprenant, alors qu’il rend le vaisseau plus agile que jamais ! Et si les gadgets à la mode qui fleurissent sur les derniers modèles vous laissent indifférent, sachez que ce modèle Active nous parait plus homogène et plus confortable que la huppée version GT Line. A vous de voir, selon vos priorités…