Que le Touareg partage ses structures avec la Porsche Cayenne et l'Audi Q7 n'est pas nouveau. C'était ce que faisait déjà le modèle de 2002. A présent, il reçoit encore plus d’attention pour faire succomber le client premium. Avec ses barres antiroulis actives (contrôlées par un circuit séparé de 48 volts !) et ses quatre roues directrices, sa plate-forme MLB Evo magnifie son châssis et rend le Touareg techniquement encore plus proche du Bentley Bentayga et du Lamborghini Urus.
Ses liens familiaux
Sa plate-forme MLB a encore d’autres atouts comme un gain de 100 kg et près de 8 cm sur sa longueur. Avec ses 4,88 m, le Touareg est 4 cm plus court que le Cayenne (4,92 m) et même, 17 cm plus petit que le Q7 (5,05 m). Visuellement, il a l'air beaucoup plus robuste que son prédécesseur. Les liens familiaux avec ses deux frères se retrouvent dans ses lignes, mais c’est surtout par sa large et haute calandre débordant sur les blocs optiques à la manière de l'Arteon, que le Touareg assume son identité de Volkswagen.
Pour le volume du coffre, le Touareg offre 810 litres (soit 113 litres de plus que son prédécesseur), alors que le Cayenne ne propose que 770 litres. Toutefois, avec ses 890 litres, le Q7 met tout le monde d’accord. A noter que sa banquette arrière coulisse sur 16 centimètres et que son dossier est réglable.
Innovision
Toutefois, la meilleure place dans le nouveau Touareg se situe à l’avant : non seulement la finition est de haute qualité et du plus bel effet (quitte à concéder encore certaines exclusivités à Audi) mais vous pourrez surtout l’expérimenter avec l'impressionnant cockpit Innovision. En fait, les deux grands écrans numériques fusionnent pour n’en former plus qu’un seul. Inspiré par la qualité que VW avait repérée chez Mercedes, l’écran du Touareg atteint presque le format d'une tablette que l’on peut trouver chez Tesla. Cet écran tactile de 15 pouces est dévolu aux éléments de confort tels que la climatisation, le massage des sièges (une première sur le Touareg), l'assistance à la conduite et le système d'infodivertissement. L'écran situé à gauche sert de tableau de bord et fait 12 pouces.
L'ensemble peut être personnalisé sous sept profils d'utilisation. Selon Volkswagen, il ne faudrait que vingt minutes pour en comprendre le fonctionnement. Si vous êtes perdu dans l’un des sous-menus, un grand bouton "home" vous permettra de revenir à l'écran d’origine. Nous trouvons que le système du tableau de bord est cohérent quoique nous ayons préféré voir les fonctions de l’airco directement accessibles ; néanmoins, nous reconnaissons l’intuitivité des commandes.
Différents moteurs
Pour son lancement, le Touareg se limite au 3.0 V6 TDI développant 286 ch et 600 Nm de couple, lequel sera bientôt renforcé par une version de 231 ch et de 500 Nm. Est également prévu, un V6 TSI de 340 ch avec 450 Nm de couple ainsi qu’un V8 TDI de 421 ch développant pas moins de 900 Nm. En Chine, le Touareg débutera sa carrière avec un hybride rechargeable de 367 ch qui arrivera sur le Vieux Continent dans un futur encore indéterminé.
Pour le moment, Volkswagen reste donc modeste. Quoiqu’un colosse de 2 tonnes qui passe de 0 à 100 km/h en 6,1 secondes et qui pointe 238 km/h, ne passe pas forcément inaperçu… Mais ce V6 séduit vraiment à l’usage. Son velouté et sa rondeur ont toujours été appréciés. Les quatre roues motrices 4Motion de VW et une boîte de vitesses automatique classique à huit rapports transmettent la puissance au sol sans aucun problème.
Sur la route
Malgré les barres antiroulis actives (en option) et les quatre roues directrices de notre modèle d'essai, le Touareg est moins souverain dans les virages que le Cayenne et ses deux tonnes se ressentent plus rapidement. Plutôt axé sur le confort, le Touareg n’a donc pas d’ambitions sportives : la présence d’une suspension pneumatique dans la liste des options sublimera d’ailleurs le confort.
Si vous parcourez la liste des options, vous serez intéressé par les aides à la conduite allant de la vision nocturne à l'aide aux manœuvres avec remorques (le Touareg peut remorquer jusqu'à 3,5 tonnes), ce qui rend la conduite confortable et détendue.
Sur autoroutes et dans les embouteillages, le Touareg peut rouler en conduite partiellement autonome. L’assistance au maintien de voie détecte aussi les marquages des travaux routiers temporaires. Même en dehors des autoroutes, le Touareg répond de manière proactive aux panneaux de circulation et aux instructions de navigation. Cependant, sur les routes secondaires, cette assistance au maintien de voie n’est plus aussi fiable. Il ajuste également, automatiquement la vitesse lorsque vous devez entrer dans une rue latérale, sans avoir à freiner ou accélérer. La Mercedes Classe S fait la même chose, mais nous aimerions que Volkswagen étende cette technologie à des modèles plus «abordables» comme la nouvelle Golf.
Ses prix
Pour la version de base de son Touareg, Volkswagen demande 66.000,01 euros (!) : celle-ci dispose déjà de phares LED et d’un système de navigation. Mais Volkswagen vous verra plutôt choisir l'Elegance, l’Atmosphere ou la R-Line, offrant respectivement une ambiance détendue, technologique ou sportive. L’Elegance et l’Atmosphere coûtent 81.735,02 euros tandis que la R-Line revient à 83.885,01 euros. L'importateur belge propose également un Business Pack, comprenant des sièges en cuir réglables électriquement, le poste de pilotage Innovision, un toit panoramique, une aide au stationnement et un hayon à ouverture électrique. Il faudra donc plancher sur les priorités… Sur papier, le V6 TDI consomme 6,9 l/100 km et ses émissions de CO2 sont de 182 g/km.
Conclusion
Depuis 2002, le Touareg est le grand SUV de Volkswagen. Sa troisième génération insiste encore plus sur son caractère premium : le nouveau Touareg est devenu un SUV raffiné, confortable et high-tech. Bien que ses versions soient bien équipées en termes de prestige, ses prix sont élevés et s’apparentent à ce qui est pratiqué pour le Q7 et le Cayenne.