Sébastien Vanhouche

9 OCT 2023

Essai : Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio, toujours au sommet

Le Stelvio n’est autre que le plus haut col des Alpes italiennes et probablement l’une des plus belles routes au monde. Un nom qu’il partage depuis 2017 avec le premier SUV d’Alfa Romeo. Est-ce toujours mérité ? La réponse au volant de la dérivée Quadrifoglio !

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Les points forts

    Les points faibles

      Pour cette année 2023, la marque au biscione a une nouvelle fois amélioré toute la gamme de son plus gros SUV. Résultat, la version Quadrifoglio profite des mêmes nouvelles optiques LED Matrix à la signature lumineuse retravaillée que ses congénères. Le reste du SUV de 4,7 m de long, 1,96 m de large, 1,69 m de haut n’a quant à lui pas changé. Et pour célébrer le centenaire de son légendaire trèfle à quatre feuilles, Alfa a également produit 100 exemplaires 100° Anniversario de son Stelvio. Tous affichent pour l’occasion quelques badges uniques et chiffres 100 brodés sur leur cuir intérieur. De petites particularités que notre exemplaire arbore d’ailleurs fièrement. 



      Un Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio vieillissant, mais toujours fonctionnel 

      Une fois à bord, les nouveautés sont également bien minces. La plus importante d’entre elles n’est autre que le combiné d’instruments qui passe au digital et mesure 12,3 pouces. Pas beaucoup plus personnalisable que l’ancienne instrumentation analogique, il dispose en revanche de plusieurs looks différents à la saveur très italienne. Voilà qui est sympa, tout comme la présentation générale de la planche de bord qui n’a d’ailleurs pas pris une ride, contrairement à son système d’infodivertissement. L’écran central n’atteint toujours « que » 8,8 pouces et affiche un look disons « vieillissant » pour ne pas dire autre chose. Il dispose certes d'Android Auto et Apple CarPlay, mais un câble est encore nécessaire pour s’y connecter. Ce système compense en revanche son design daté par une bonne facilité d’utilisation. En plus d’être tactile, il peut être piloté via la molette de la console centrale. Il n’y a d’ailleurs pas que cet écran qui soit facile à utiliser. Toutes les commandes importantes profitent encore et toujours de vrais boutons physiques qui sont en plus toujours à portée de main. Dommage que la qualité du plastique utilisé sur certains d’entre eux, notamment au niveau du volant et de la climatisation, laisse un peu à désirer, surtout dans notre variante Quadrifoglio. Heureusement, le Stelvio se rattrape une nouvelle fois avec une bonne assistance à la conduite de niveau 2 bien pratique sur autoroute. Quoiqu’avec un tel engin, on préfère un bitume aussi sinueux que le col du même nom aux voies rapides. 



      Il n’a pas oublié d’être pratique

      Si la présentation de notre Stelvio Quadrifoglio 100° Anniversario n’est pas partout parfaite, il n’y a en revanche pas grand-chose à redire sur son rapport encombrement/habitabilité. Grâce à son empattement de 2,82 m, deux adultes peuvent confortablement s’installer à l’arrière alors que son coffre évolue de 525 à 1.600 litres une fois la seconde rangée rabattue. De ce côté-là, Alfa a fait du beau boulot avec son Stelvio. Et il n’y a pas que dans le coffre que la marque italienne a bien travaillé. Le joyau de cette version Quadrifoglio se trouve en effet sous son capot !



      V6 bi-turbo de 520 ch et 600 Nm !  

      Sous le capot du Stelvio Quadrifoglio se cache encore et toujours un V6 bi-turbo de 2,9 litres tout ce qu’il y a de plus thermique ! Une mécanique dans laquelle Alfa Romeo est même parvenu à injecter 10 ch supplémentaires en 2023 pour un total de 520 ch et 600 Nm de couple ! Contrairement à ce qui se fait dans sa petite sœur plus terre à terre, toute cette cavalerie est répartie sur les 4 roues du Stelvio, du moins de temps en temps. En effet, le V6 ne fait généralement tourner que les roues arrière. Le train avant ne vient à la rescousse que lorsque l’électronique sent une perte de motricité ou que la poupe ne prend un peu trop d’angle. Bref, on sent bien que c’est l’arrière qui pousse, mais le système n’autorise jamais de glissades trop importantes. Cette Italienne est un brin plus efficace que fougueuse. Résultat, elle abat le 0 à 100 km/h en à peine 3,8 s et atteint une vitesse de pointe de 285 km/h. Pas mal pour ce beau bébé de 1.850 kg ! 



      Un plaisir pour tous les sens 

      La mécanique de ce Stelvio Quadrifoglio est véritablement un pur bonheur, et ce pour tous les sens, à commencer par l’ouïe. Il faut dire que notre exemplaire 100° Anniversario dispose d’un échappement signé Akrapovic dont la sonorité donne la chair de poule à chaque accélération. Le toucher n’est pas en reste non plus grâce aux deux immenses palettes en aluminium fixées sur la colonne de direction derrière le volant. L’emplacement idéal si vous voulez mon avis. Elles rendent la boîte automatique ZF à 8 rapports presque si pas aussi agréable à utiliser qu’une boîte manuelle. Oui ! Il faut dire qu’Alfa Romeo a parfaitement réglé les rapports de cette dernière. Ils sont juste assez courts pour que l'on puisse jouer avec les première, seconde et troisième vitesses sans forcément dépasser les limitations de vitesse. Un véritable travail d’artiste. 



      L’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio cache élégamment une multitude d’animaux sous la molette DNA de sa console centrale. Cette dernière permet de switcher entre 4 modes de conduite et ainsi faire passer le SUV d’une sage, souple, confortable et docile familiale à une véritable voiture de rallye déchaînée aux mouvements de caisse parfaitement maîtrisés et au train avant vif, précis et mordant. Et puis il y a également le petit bouton central magique qui permet d’assouplir la suspension peu importe le mode de conduite sélectionné. Un must pour notre bitume belge. 



      Combien coûte l’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio ? 

      Si après avoir lu cet essai vous vous seriez bien laissé tenter par un Stelvio Quadrifoglio 100° Anniversario, pas de chance, les 100 exemplaires de cette édition spéciale ont déjà tous été vendus. Mais inutile de désespérer pour autant puisqu’il est encore tout à fait possible de s’offrir un Quadrifolgio « normal » dont les tarifs débutent à partir de… 102.700 € ! Certes, le Stelvio sait tout faire et est également plus pratique que la Giulia affichée à partir de 93.500 €, mais plus de 100.000 € pour une Alfa Romeo, c’est une sacrée somme ! 

      Notre verdict 

      L’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio est toujours l’un des SUV les plus (si pas le plus) plaisants à conduire du marché. Son comportement est irréprochable alors que son V6 de 520 ch et 600 Nm associé à son échappement Akrapovic sont tout simplement enivrants. Une mécanique avec laquelle on peut réellement s’amuser grâce aux magnifiques palettes elles aussi on ne peut plus jouissives à utiliser. Cerise sur le gâteau, le Stelvio n’oublie pas non plus d’être pratique avec sa belle habitabilité arrière et son coffre évoluant de 525 à 1.600 litres. Dommage que son système d’infodivertissement et certains plastiques ne fassent un peu tache dans un véhicule désormais facturé plus de 100.000 €… 

      ?

      PUBLICITÉ
      PUBLICITÉ
      PUBLICITÉ