Les visiteurs qui déambulent dans le musée Mercedes-Benz peuvent être intrigués en arrivant dans la « Collection Room 5 », une pièce baptisée « Gallery of everyday heroes ». Car parmi ces héros du quotidien, on trouve cet élégant break Mercedes daté des années 60. Voilà qui peut être surprenant puisque le premier break Mercedes bien connu basé sur la série 123 n'a été lancé qu'en 1978.

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Universal, le précurseur

C’est que cette Mercedes polyvalente n’est pas encore vraiment un break ! Baptisée officiellement « Universal » cette variante de carrosserie basée sur la série de modèles « fintail » 110 devait combiner les avantages de la berline élégante et confortable avec la polyvalence d’usage attendue pour les loisirs.

Présenté au Salon de Bruxelles… et fabriqué en Belgique !

Ce break avant l’heure a été présenté en janvier 1965 par Daimler-Benz AG au Salon de l'Automobile de Bruxelles, initialement comme 190 D. Et ce n’est pas le seul rapport que ce modèle va entretenir avec la Belgique ! Les véhicules vendus aux clients dans la foulée seront en effet produits par la société IMA en Belgique sur la base de châssis fournis par Mercedes-Benz. Les modèles Universal s’équipent alors d’une carrosserie à la poupe inédite, notamment avec ce grand hayon offrant un seuil de chargement bas.

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Pratique et luxueuse

Cette Mercedes Universal des années 60 présentait un espace de chargement de 2,71 m³ derrière les sièges avant. Avec la banquette arrière repliée, on pouvait alors charger des objets longs allant jusqu’à 1,9 m. En outre, le modèle était prévu pour transporter une charge allant jusqu'à 710 kg. Mais bien sûr, cette Universal n’était pas qu’une bête de somme ! Elle offrait aussi un luxe et un confort typiques des Mercedes de l’époque. Il suffit de voir le traitement prévu pour la zone de chargement dans le coffre ressemblait à de l’acajou. En fait, il s’agissait de « Panolux », un matériau plus résistant décrit dans la documentation de presse de l’époque comme « une composition de fibres de bois et de résine bakélite ». On pointera aussi la possibilité de disposer d’une suspension hydropneumatique qui s’adaptait automatiquement en fonction du poids embarqué à bord du véhicule.

Jusqu’à six cylindres

À partir de 1967, quatre autres variantes de ce premier break lifestyle proposé par Mercedes ont suivi la 190 D Universal : les 200 D, 200, 230 et 230 S. Les deux premières étaient propulsées par des moteurs quatre cylindres alors que les deux versions de pointe s’offraient des six cylindres. L'exemplaire bleu exposé au musée Mercedes-Benz et illustré ici est une 200 D Universal de 1968. Son quatre cylindres de 1988 cm³ développe une puissance de 40 kW (55 ch). Entre 1965 et 1968, seulement 2.754 exemplaires du premier break lifestyle Mercedes-Benz ont été construits.

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