Sportive ou GTI ne sont pas les premiers adjectifs qui viennent à l’esprit quand on pense à la Rover 200... Pourtant, cette 200, née en 1995, n’était pas une voiture désagréable à conduire. Le modèle avait fortement évolué par rapport à son devancier (qui ressemblait fort à une Honda) et partageait son moteur haut de gamme avec la MG-F.

Une 200 Vi extravertie

Ce moteur était un 1.8 litre atmosphérique à 4 cylindres, qui délivrait 145 ch avec son calage variable de la distribution. Il animait la 200 Vi, qui a servi de base à la Rover 200 BRM. Le concept de cette dernière fut présenté au salon de Francfort, en 1997. Le modèle gris foncé se distinguait par ses « lèvres » de couleur orange et son intérieur en cuir rouge.

BRM

Rover voulait utiliser le logo MG pour cette 200 BRM, mais BMW, le propriétaire de l’époque, a refusé. Les Allemands voulaient réserver l’appellation MG aux roadsters sportifs, pas aux compactes GTI. Les Britanniques ont alors demandé à la British Racing Motors (une ancienne écurie de Formule 1 avec laquelle Rover avait collaboré dans les années 60 pour le développement d’une voiture de course à turbine pour Le Mans) d’utiliser le nom BRM.

Tunée

Cela a été accepté et en 1998, c’était officiel : la version de production de la Rover 200 BRM était présentée. Le modèle conservait sa teinte gris foncé, son cuir rouge et sa très remarquée calandre orange. À l’intérieur, le tableau de bord se parait d’éléments en aluminium, tandis que la calandre disposait d’une finition en chrome. Et Rover n’oubliait pas l’aspect sportif : le châssis profitait d’une suspension rabaissée de 20 millimètres et d’amortisseurs revus ; la boîte de vitesses disposait d’une démultiplication plus courte ; et un différentiel autobloquant Torsen était placé entre les roues avant.

La presse et… le public

La presse était divisée : certains médias pointaient la qualité de finition, tandis que d’autres appréciaient le comportement routier. Mais le public n’a pas suivi. C’est vrai que Rover demandait un prix élevé : 18.000 Livres Sterling sans les options, comme la radio ou la climatisation. Rapidement, les Britanniques ont baissé le prix de base à 16.000 Livres Sterling, voire même à 14.000 Livres Sterling pour les derniers exemplaires lorsque la Rover 25 restylée est apparue.

Aujourd’hui

Au total, 1.145 exemplaires de la Rover 200 BRM ont été produits. Parmi eux, 795 sont restés en Grande-Bretagne, tandis que 350 exemplaires ont été exportés. Ce n’est pas facile de trouver un modèle aujourd’hui et vous avez donc tout intérêt à chercher outre-Manche. Bonne nouvelle, le prix est bas : certaines Rover 200 BRM s’échangent aujourd’hui pour moins de 2.000 Livres Sterling. Par contre, les pièces de rechange sont difficiles à trouver. Le moteur 1.8 n’a certes pas la meilleure réputation, mais un modèle bien entretenu ne pose pas trop de problème.

Un modèle, un flop : Rover 200 BRM, la British tape‑à‑l’oeil

Croyez-le ou pas, mais Rover a aussi produit sa petite GTI. Et elle embarquait un moteur MG. Ce modèle fort maquillé se nommait Rover 200 BRM.

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