La gamme MG actuelle offre un excellent rapport prix/prestations, mais ne suscite pas vraiment l’émotion… La mission du Cyberster est donc d’amener une touche glamour chez MG, tout en carburant à l’électricité. C’est d’ailleurs le premier roadster à pile de l’ère moderne : la Tesla Roadster de 2008-2012 était très confidentielle et la nouvelle se fait attendre, tandis que la Porsche Boxster à pile n’arrivera qu’en 2025 et que la Polestar 6 n’est prévue que pour 2026.
Design MG undefined
Un caprice de designers
Lors de sa naissance il y a 100 ans, MG a commencé par produire des roadsters. La marque s’est créée une belle réputation en la matière, avant d’être rachetée en 2007 par le chinois SAIC, qui a pris la voie du low-cost et des SUV... Les Chinois ont aujourd’hui décidé de valoriser le passé. Ce nouveau roadster aurait pourtant pu ne jamais exister... Il s’agit, en effet, à la base d’un projet personnel de quelques designers du studio londonien du groupe SAIC. Ils voulaient donner leur vision moderne de l’iconique MG B. Les premiers dessins ont été croqués en 2017, sans qu’une production ne soit envisagée. Mais, vu l’enthousiasme du public à la vue du concept-car au salon de Shanghai 2021, les dirigeants ont finalement décidé de développer une version de série.
Lignes pures et portes en élytre
Alors que les constructeurs en font aujourd’hui souvent trop avec des lignes chargées surmontées d’une calandre démesurée, le Cyberster fait dans la finesse avec un style tout en sveltesse. Un look de roadster à l’ancienne, avec un long capot effilé et un arrière sculpté. Plus grand qu’un BMW Z4, le Cyberster affiche le gabarit d’une Porsche 911, avec 4,53 m de long, 1,91 de large et 1,33 de haut. Des proportions qui lui offrent une belle empreinte au sol.
Pour l’effet waouh, MG a monté des portes en élytre : les ouvrants se déploient vers le haut, totalement électriquement (via la télécommande ou un bouton sur les portes). Ça en jette, mais ça ne plaira pas à tout le monde. Idem pour les feux arrière en forme de flèche... Pour le toit, on a droit à une élégante capote en tissu, disponible en deux teintes (noir ou rouge).
Expérience MG undefined
Cockpit digital incurvé
Si le style extérieur est un peu typé vintage, l’habitacle est bien de son temps, avec un ensemble de trois écrans formant une interface incurvée autour du conducteur. La dalle centrale (10,25 pouces) regroupe les principales infos de conduite, tandis que les écrans situés à gauche et à droite (7 pouces chacun) sont tactiles. Il y a aussi un quatrième écran sur la console centrale pour la climatisation. C’est joli et moderne, mais il faut du temps pour s’y retrouver dans les menus et affichages.
Deux places au soleil
En vrai roadster, cette MG est une stricte deux places. Les sièges sont bien dessinés et globalement confortables. Ils se couvrent d’une sellerie en microfibre/similicuir (rouge/noir ou gris), moins chic que du cuir véritable. Le mobilier paraît bien assemblé et les plastiques sont très corrects, sans toutefois être aussi qualitatifs que ceux des marques premium.
Les rangements suffisent à nous vider les poches, sans plus. Le coffre n’est pas non plus géant (249 litres, contre par exemple 281 pour un BMW Z4) et on ne trouve pas de frunk à l’avant. On peut néanmoins caser le câble de charge ou un (tout…) petit sac derrière les sièges.