François Piette

10 NOV 2008

10H de Zolder: Victoire pour la Ferrari F430 Francorchamps Motors

Les 10 Heures de Zolder constituent la traditionnelle épreuve de fin de saison du circuit de Zolder, et désormais de la Dunlop Sport Maxx Endurance Cup. Comme on pouvait s'y attendre, les principaux protagonistes dans la lutte pour les titres ont livré une superbe course, très sportive, et les noms des trois derniers champions sont désormais connus.

En fait, seuls les lauréats de la Classe 1 étaient déjà connus au moment d'entamer le week-end, Lamster/Neyens ne pouvant plus être rejoints. Après avoir pris part à 6 des 7 épreuves dans cette catégorie avec leur BMW V8 GTR, ils ont engagé à Zolder une Porsche 996 GT3 RS... elle aussi engagée en Classe 1, afin de ne pas perturber la lutte pour le titre en Classe 2.  

Et cette dernière voyait les Porsche Speedlover (Raus/Raus/Maes) et First Motorsport (Van Rompuy/Van Rompuy/Verbist) s'affronter, seuls ces deux équipages pouvant encore revendiquer la couronne.

En Classe 3, les noms des champions n'ont été connus que dans la deuxième partie de la course, ce qui signifie que le suspense a été total jusqu'au bout. En fait, les organisateurs n'auraient pu rêver meilleure finale à l'issue d'une première saison.

Qualifications : Fred Bouvy au rendez-vous !

Il faisait froid et humide lors des qualifications, ce qui signifie que les super chronos n'étaient pas au rendez-vous. En Classe 2, seule la Ferrari F430 de Fred Bouvy parvenait à descendre sous la minute cinquante, s'offrant la pole position devant la Porsche ProSpeed de Penders/Heyer et la deuxième Ferrari F430 du peloton, celle de Vosse/Renard. Ces derniers partageaient la deuxième ligne avec la Porsche de Van Rompuy/Van Rompuy/Verbist. Mattheus/Verdonck/Metior/Longin signaient le 5ème temps en précédant Raus/Raus/Maes, et le reste d'un peloton riche de 15 voitures dans cette catégorie. Candidat au titre, Gunther Raus se plaignait du manque de puissance de sa Porsche au-dessus de 7000 t/min, mais après le changement de deux bobines, le problème semblait résolu. Marqué par de chance par contre pour le Belgium Racing, Johan Empsen envoyant l'Ultima dans le mur du Réa !

La pole tombait une nouvelle fois dans l'escarcelle de la Mazda RX-7 des Van Herck père et fils en Classe 3, avec une avance minime de 24 centièmes de seconde sur la BMW Z4 GT4 de Kenis/De Keersmaecker. Candidats au titre, Belien/Cuyvers plaçaient leur BMW 120d au 3ème rang, devançant les frères Werckx, qui pouvaient compter sur un renfort de choix en la personne de Jeffrey Van Hooydonk. Cette BMW précédait les Ginetta G50R KS Motorsport et le reste d'une meute principalement composée de BMW. Enfin, en Classe 4, c'est la Renault Clio de Polderman qui réalisait le meilleur temps, devant l'Audi TT BTS Racing, la Clio Guest Gabriël Racing de Menno Kuus, la Clio du leader du championnat Servranckx, et la deuxième Clio Gabriël Racing.

Comme lors de l'avant-dernière étape à Oschersleben, le barème des points était doublé, avec une première distribution de la totalité de la mise habituelle après 5 heures de course, et une seconde au bout de l'épreuve. Ce qui signifie que les prétendants aux titres allaient devoir attendre jusqu'à la mi-course avant de sortir leurs calculettes et évaluer leurs chances de décrocher la timbale.

Classe 2: victoire de la Ferrari Francorchamps Motors à l'issue d'une superbe course !

Dans cette classe, les Porsche Speedlover de Raus/Raus/Maes et First Motorsport de Van Rompuy/Van Rompuy/Verbist étaient avant tout concernées par la lutte pour le titre. En tenant compte du plus mauvais résultat à défalquer, la Porsche First était contrainte de refaire un handicap de 14 points par rapport au bolide similaire battant pavillon SpeedLover. Pas simple. La balle était donc dans le clan First, où le mot d'ordre était l'attaque. Par contre, la famille Raus pouvait voir venir, et calquer sa course sur celle des troupes de Jo Jamers.

Plusieurs voitures, dont la Porsche ProSpeed et Wim Jeuris, s'élançaient depuis la pitlane, tandis que l'Ultima, réparée après son crash des essais, ne quittait son box qu'après 45 minutes de course.

Sur la grille de départ, le choix de pneus était délicat. La piste était en effet encore humide, mais surtout très grasse. A quelques gros cœurs près, dont Bouvy et Mattheus, l'intégralité du peloton misait sur des intermédiaires et des enveloppes rainurées. Après coup, le choix des slicks allait s'avérer le meilleur. Dès l'envol, on assistait à une confrontation directe entre les deux prétendants au titre, Verbist surgissant en leader dans le premier Gauche, suivi de Maes, Tavernier, van Beurden et le reste de la meute. Au cours de la première heure de course, les anciens équipiers François Verbist et Ruben Maes jouaient au chat et à la souris, laissant la concurrence derrière eux. Pendant ce temps, Kenneth Heyer entreprenait une formidable remontée au volant de la Porsche ProSpeed, rejoignant le groupe de tête après 60 minutes de course. Hélas, dans le droite du Canal, le jeune Allemand finissait par perdre le contrôle de son bolide, terminant dans le mur de pneus ! Fred Bouvy revenait de son côté sur la tête de la course, mais les Porsche Speedlover et First conservaient le haut du classement. A l'issue des 5 premières heures, c'est la famille Raus qui empochait le jackpot du sprint intermédiaire, devançant Van Rompuy et Bouvy. Pendant ce temps, les premiers abandons étaient enregistrés, avec Van Audenhove/Lagrange/Leest (embrayage) et Van Beurden/Bruynoghe/Verhoeven (axe de roue). Tavernier, auteur d'un excellente début de course, était quant à lui arrêté dans son élan par un bris de transmission.

La seconde partie de course était principalement marquée par les ennuis de freins qui handicapaient la Porsche First, de quoi lui faire perdre du temps. Fred Bouvy en profitait pour se porter au commandement de la course, profitant notamment du fait que Raus était victime de deux crevaisons en fin d'épreuve. Gunther et Raymond Raus décrochaient dès lors un troisième titre consécutif, précédant les Van Rompuy père et fils, qui ont quitté l'arène la tête haute. Van Beurden/Verhoeven réalisent la plus mauvaise opération du week-end, en chutant de la 3ème à la 7ème place, tout profit pour de Coster/Van Loo/De Vocht, Jeuris/Vetters et Tavernier/Gevers/Van Oost. En fin de course, l'Ultima et la Porsche de Mattheus/Metior/Longin/Verdonck disparaissaient encore du classement.

"Nous avons attaqué d'un bout à l'autre de la course, et en dépit de cette 2ème place finale au championnat, je suis satisfait de notre saison", explique Dirk Van Rompuy. "Pour être champions, il nous fallait attendre une faute de Raus, ou une bonne dose de malchance pour lui. En fin de parcours, nous avons mené l'offensive, mais l'écart était un rien trop important pour nous permettre de le combler. C'était une saison très compétitive et animée. Cette place de Poulidor me satisfait pleinement, quoi qu'il arrive..."

Classe 3: victoire pour KS Motorsport; titre pour Beliën/Cuyvers

Après des mois d'un intense travail, l'équipe KS Motorsport est enfin parvenue à décrocher la victoire avec sa Ginetta G50R. Auteurs du 4ème meilleur temps, Vanbellingen/Vandermaesen/Schrauwen ont entamé la course sur un bon rythme, même si en début de parcours, ils subissaient la loi de la BMW Z4 GT4 de Kenis/De Keersmaecker, la Mazda RX-7 de Van Herck/Van Herck et la BMW 120d de Beliën/Cuyvers. Van Herck finissait par disparaître suite à des problèmes de turbo, tandis que la BMW G&A Racing était elle aussi victime de différents ennuis. Beliën/Cuyvers occupaient dès lors la position de leaders durant la majeure partie de la course, mais la Ginetta se maintenait en embuscade, les deux bolides pointant dans le top 6 général. A 90 minutes de l'arrivée, la BMW de Beliën rencontrait un problème d'intercooler, de quoi laisser la voie libre à la Ginetta. Une bien belle récompense pour KS Motorsport, d'autant que le deuxième exemplaire de G50R, confié à Leyssens/Bader/De Laet/Steegmans, avait dû rendre les armes assez tôt dans la course. La BMW 120d de de Doncker/De Neef/Sluys pointait au 3ème rang après 5 heures de course, conservant de la sorte ses chances pour le titre. Néanmoins, c'est l'équipe Beliën Motorsport qui engrangeait le plus de points. Lorsque la BMW du Team Romein disparaissait sur bris d'embrayage, la voie était libre pour Beliën et Cuyvers. La famille Werckx n'était pas épargnée par la malchance elle non plus, mais sa régularité pendant la saison lui permet de prendre la 3ème place au championnat. Quant à la BMW ex-STW de Brinkmann/Jakobs, elle s'offrait le scalp des frères Franssen dans cette dernière épreuve, clôturant la saison au 4ème rang. Sur le podium de la Classe 3 à l'issue de ces 10 Heures de Zolder, les équipages KS Motorsport et Beliën Motorsport étaient rejoints par Peter et Frank Beliën, associés à Olivier Boelen, au volant de la deuxième BMW Z4 Coupé G&A Racing.   

Classe 4: Van den Broeck/Voet à la fête et titre pour Polderman/Schippers

Herman Servranckx est incontestablement le grand perdant du week-end ! Le pilote de la Renault Clio occupait la tête du championnat depuis 5 épreuves, avant que la paire Polderman/Schippers ne place une offensive sérieuse en fin de parcours, s'étant rapprochée à 10 points de Servranckx avant ces 10 Heures de Zolder. La plus petite marche du podium faisait l'objet d'un combat de tous les instants entre la BMW M3 G&R Racing et la Renault Clio Traxx de Van den Broeck/Voet. Pour Herman Servranckx, le destin a été cruel samedi, un accrochage et une concurrence rapide lui coûtaient finalement la couronne.

En dépit de la pole de Polderman, c'est l'Audi TT qui pointait en tête au premier freinage, mais cet air n'allait pas durer longtemps. Une sortie au premier Gauche endommageait sérieusement le bolide du B

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